INFOTUNISIE – L'employabilité demeure l'un des principaux défis à relever surtout avec la flambée incessante du nombre des diplômés du Supérieur mais aussi avec la détérioration de certaines économies à cause des répercussions directes et indirectes de la crise financière internationale. Enregistrant un nombre de diplômés universitaire qui a presque doublé en 10 ans, dépassant, l'offre du marché du travail local, la Tunisie a mis en place des stratégies consistant à promouvoir l'emploi et la formation au sein de l'entreprise afin d'améliorer la productivité. Pour se faire, l'Etat tunisien œuvre, actuellement, à développer des programmes dédiée à l'employabilité et à catalyser le rythme de leur contribution dans le processus de développement en tirant profit des différentes compétences en la matière, sachant que l'ensemble des ressources matérielles mobilisées, à ce titre, s'élève à 304 millions de dinars outre la satisfaction de 10 mille 352 demande d'emplois sur les 12 mille diplômés du supérieur aux termes de l'année 2009, et ce, dans le cadre du Programme spécifique d'intégration des diplômés du supérieur demeurés plus de trois ans en situation de chômage. Dans la perspective d'intégrer les compétences tunisiennes dans le réseau international de l'emploi, l'idée s'oriente, au cours de l'année 2010, vers l'intensification des coopérations et partenariats avec les pays golfiques. Il est à noter que «La politique de l'emploi face aux défis» a fait l'objet d'une conférence de presse donnée mardi 22 décembre courant à Sousse, par M. Slim Tlatli, ministre de l'emploi et de l'insertion professionnelle des jeunes, dans le cadre de l'Université d'hiver des cadres jeunes et étudiants organisée par le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du 21 au 23 décembre 2009. Soulignant la profondeur des réformes adoptées dans la politique tunisienne de l'emploi reposant sur la simplification des programmes notamment au profit des catégories en difficultés d'intégration et l'incitation des entreprises à intégrer davantage de bénéficiaires, le ministre a mis en relief la place prépondérante qu'occupe les diplômés du supérieur et leur employabilité dans les choix stratégiques du Président Zine El Abidine Ben Ali, qui fait de l'emploi, dans le 6ème point de son programme 2009-2014, «une priorité absolue». Notons, à ce propos, que ce programme vient concrétiser, à travers ses mesures prospectives, la ferme volonté du Chef de l'Etat d'être à l'écoute de toutes les préoccupations des diplômés tunisiens notamment la chance d'avoir un emploi. M. Tlatli fait savoir, à ce propos, que parmi 12 mille ciblés en 2009, 10 mille 352 diplômés universitaires longuement en chômage, ont été intégrés dans le cadre du programme d'insertion des diplômés. Situé au premier plan des défis, le programme présidentiel pour la promotion de l'emploi devrait faire face à la hausse des demandes additionnelles et le changement de leurs structures suite à la flambée du nombre des diplômés. S'agissant de l'incitation des jeunes au travail indépendant, 43 millions de dinars, annonce le ministre, prélevés sur les ressources du fonds national de l'emploi (FNE 21-21) seront au service des finances de la banque tunisienne de solidarité (BTS), soit sous forme de crédits moyens ou microcrédits et ce, par l'intermédiaire des associations. A cet effet, le discours du Président Ben Ali, le 12 novembre 2009, a révélé le souci présidentiel quant à la promotion de l'emploi et la création d'entreprises, d'autant plus qu'il a porté un contenu fort de ses mesures notamment l'augmentation à 50% du plafond des crédits accordés par la BTS, la mise en place d'un nouveau cadre juridique relatif au «promoteur individuel», l'instauration d'un dispositif d'accompagnement pour les promoteurs de projets… Force est de signaler, à ce propos, que les prévisions de la prochaine étape tablent sur la consolidation de l'investissement dans les régions intérieures, l'instauration d'une économie solidaire, l'impulsion de la formation continue et les nouvelles professions, l'ancrage de l'initiative privée et du travail indépendant.