«La violence à l'égard de la femme, entre le poids de la réalité et la consécration des valeurs universelles», tel est le titre d'un ouvrage que vient de publier l'Organisation de la Femme Arabe(OFA) que préside Madame Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat. Ont participé à cet ouvrage, des chercheurs, hommes et femmes, de Tunisie, d'Egypte, de Palestine, de Liban et de Jordanie. La préface de cet ouvrage de 323 pages (moyen format), publié par les éditions «la voix de la femme arabe depuis la Tunisie», a été signée par Madame Leïla Ben Ali. Dans cette préface, l'épouse du Président de la république affirme que les droits de l'Homme demeurent menacés tant que la violence à l'égard de la femme n'aura pas été éradiquée dans ses dimensions psychologique, physique, sociale, économique, politique, culturelle et médiatiques. Cet ouvrage, souligne Madame Leïla Ben Ali, est un nouveau jalon qui s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale que l'OFA s'engage à concrétiser de manière efficiente sur la voie de la préservation de l'intégrité et de la dignité de la femme arabe et en consécration de ses droits en tant que partie intégrante des droits de l'Homme. L'ouvrage comporte 12 études et recherches sur la violence à l'égard des femmes, ainsi que des annexes contenant les décisions, résolutions, conventions et législations y afférentes, dont notamment la convention des Nations Unies sur la lutte contre la violence à l'égard de la femme, la convention onusienne de lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et le protocole facultatif y afférent ainsi que le message adressé par Madame Leïla Ben Ali aux premières Dames dans les pays arabes à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la violence à l'égard des femmes et la déclaration de Tunis relative à la lutte et à la prévention de la violence fondée sur le genre social. Ces études et recherches, riches dans leurs contenus, constituent de nouveaux moyens de briser le mur du silence qui entoure le phénomène de la violence à l'égard des femmes, qui prend divers aspects et qui se manifeste dans différents espaces tels le foyer, la rue et l'entreprise. Elles jettent, par ailleurs, la lumière sur la dimension humaine et légale du phénomène, soulignant que la violence à l'égard des femmes est une violation de son droit à la sécurité, à l'égalité et à la justice et un déni de son humanité. Elles soulignent également que les droits fondamentaux de la femme et l'exercice de la plénitude de ses droits et leur protection constituent le meilleur moyen de lutter contre la violence à son égard. L'une de ces études traite de l'approche du genre social mettant à nu le phénomène de la violence dans les relations familiales et soulignant le caractère vital de l'intégration de cette approche dans les politiques et les programmes en relation avec la vie familiale. Sur un autre plan, ces études ont aussi porté sur la violence exercée à l'encontre de la femme réfugiée ainsi que dans l'espace virtuel et numérique, relevant à ce propos la violence que représentent les sites extrémistes dédiés au prosélytisme salafiste et qui prêchent le terrorisme numérique. Une autre étude a été consacrée à la position de la législation tunisienne sur cette question, passant en revue les différents textes de loi y afférents, dont notamment la constitution et le code du statut personnel, des textes qui sont venus préserver la dignité de la femme et la protéger contre la violence et ses effets négatifs. D'autres études ont porté sur le phénomène de la violence au Liban, en Jordanie et dans le monde arabe en général, outre la violence contre la femme palestinienne. D'une façon générale, les différentes études de cet ouvrage présentent les stratégies mises en œuvre pour lutter contre la violence à l'égard de la femme, mettant en relief l'évolution des approches, tant nationales qu'internationales concernant cette question et la prise de conscience accrue, notamment au niveau des Nations-Unies, de la nécessité de bannir toutes les formes de discrimination entre les deux sexes, partant du principe que la déclaration universelle des droits de l'Homme énonce la non discrimination entre les êtres humains, hommes et femmes, et garantit les droits humains et les libertés fondamentales.