Madame Leïla Ben Ali, épouse du Président de la république et présidente de l'organisation de la femme arabe (OFA) a souligné que les droits de l'Homme demeurent menacés, imparfaits et inachevés tant que le phénomène de la violence à l'égard de la femme n'aura pas été éradiqué dans ses dimensions psychologique, physique, sociale, économique, politique, culturelle et médiatique. Dans la préface d'un ouvrage intitulé «la violence à l'égard des femmes, entre le poids de la réalité et la consécration des valeurs universelles», publié par les éditions «La voix de la femme arabe, depuis la Tunisie», Madame Leïla Ben Ali souligne que bien que le phénomène de la violence à l'égard de la femme soit un phénomène universel qui ne concerne pas une culture ou une société particulière, la lutte contre ce phénomène dans les sociétés arabes revêt une dimension supplémentaire et constitue un défi de civilisation et un enjeu qu'il est impératif de gagner. L'épouse du Président de la république souligne, dans cette même préface, que l'éradication de ce phénomène n'est pas seulement une consécration des droits de l'Homme et de leur culture, mais aussi une éradication de l'un des facteurs qui entravent le développement des sociétés arabes, en ce sens que la violence à l'égard de la femme paralyse la moitié de la société, l'empêche d'accomplir pleinement son rôle dans l'impulsion du processus de développement et la prive de la moitié de ses capacités et de ses forces vives. Madame Leïla Ben Ali affirme que la violence à l'égard de la femme est l'un des phénomènes qui portent le plus atteinte à l'essence de l'humanité et à ses acquis, un phénomène qui atteste que la communauté humaine a encore beaucoup de chemin à faire pour parfaire l'humanité de l'homme, sans distinction de genre, de race ou de culture et afin que les droits humains deviennent un bien commun dont les bienfaits seront partagés équitablement entre l'homme et la femme. Le silence de la femme est une participation indirecte à la pérennisation du phénomène L'épouse du Chef de l'Etat souligne que le meilleur moyen de lutter contre ce phénomène c'est d'adopter une approche culturelle, éducative et médiatique avant de passer à l'aspect législatif et répressif, soulignant que c'est là la pierre angulaire de toute approche ou stratégie visant à lutter réellement contre le phénomène de la violence à l'égard de la femme et à le déraciner. Madame Leïla Ben Ali ajoute que le fait d'assurer à la femme son droit à la citoyenneté, de garantir sa participation à la gestion des affaires publiques et de promouvoir son rôle au sein de la famille et de la société, en tant que partenaire responsable et à part entière, est le seul moyen de lutter contre toutes les formes de violence physiques et morale à l'égard de la femme. Evoquant les moyens de lutter contre les milieux favorisant la violence à l'égard des femmes, Madame Leïla Ben Ali a indiqué que la femme arabe est appelée à rompre le mur du silence qui entoure ce phénomène et qui l'empêche d'exprimer ses souffrances, soulignant que le silence de la femme est une participation indirecte à la pérennisation du phénomène et une acceptation tacite de ce fléau. Elle a rappelé, dans ce contexte, les différentes formes de violence combinée à laquelle font face certaines catégories de femmes dans le monde arabe, citant notamment le cas des femmes palestiniennes sous occupation israélienne. Un effort supplémentaire est nécessaire pour éradiquer définitivement ce fléau social Elle a indiqué, à ce propos, que la situation de la femme palestinienne exige un surcroît de solidarité et de soutien en vue de conforter ses capacités de résister et de se maintenir sur son territoire. Après avoir exprimé la satisfaction de l'évolution que connaissent les législations arabes dans ce domaine, et de la réduction du phénomène de la violence, en raison du progrès social, de la généralisation de l'enseignement et de la multiplication des stratégies nationales de lutte contre ce phénomène, l'épouse du Chef de l'Etat a indiqué qu'un effort supplémentaire et global est encore nécessaire pour éradiquer définitivement ce fléau social. Madame Leïla Ben Ali écrit, en conclusion, que l'Organisation de la femme arabe, sous l'impulsion des premières Dames dans les pays arabes, demeurera au premier rang des forces vives, des organisations nationales et des composantes de la société civiles, à œuvrer pour lutter contre la violence à l'égard de la femme et éradiquer ce phénomène qui l'empêche d'accomplir pleinement sa mission au sein de la société et menace son intégrité humaine.