Le Président Zine El Abidine s'est déclaré réjoui du fait que la communauté internationale ait pris conscience de l'étroite interdépendance entre paix, stabilité et développement, et de l'impérieuse nécessité d'agir de concert pour éradiquer les causes profondes du terrorisme et de la violence dans le monde que sont la pauvreté, l'injustice et l'exclusion. Il a appelé, à ce propos, à agir pour que soient prises les mesures nécessaires à la mise en œuvre du Fonds Mondial de Solidarité. Dans le discours qu'il a adressé au Sommet de la Francophonie, réuni au Québec, du 17 au 19 octobre 2008, dont lecture a été donnée, samedi, par M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, le Président de la République a indiqué que ce sommet est l'occasion pour se concerter sur les meilleurs moyens de faire face aux multiples défis qui se posent avec acuité aux différents pays et que la communauté internationale est appelée à relever dans un esprit de dialogue et de solidarité. Le Chef de l'Etat a, par ailleurs, fait remarquer que le phénomène de mondialisation a tendance à sacrifier la diversité culturelle et linguistique au nom du pragmatisme et de l'efficacité, ce qui commande à l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à démontrer, à travers la promotion d'un partenariat fructueux entre ses diverses composantes culturelles, sa capacité à s'adapter à cette nouvelle donne sur la scène internationale et aux progrès scientifiques et technologiques qui marquent l'époque. Le Président Zine El Abidine Ben Ali a indiqué que parmi les défis majeurs qui s'imposent, aujourd'hui, figurent ceux liés à l'environnement et aux changements climatiques, tant ces changements, aux conséquences néfastes, sont susceptibles d'engendrer des pertes de croissance et des retards de développement. Il a rappelé, dans ce contexte, l'organisation, à Tunis, en novembre 2007, de la conférence sur « La solidarité internationale face aux changements climatiques en Afrique et en Méditerranée », qui a été couronnée par l'adoption d'un plan d'action pour la solidarité internationale face aux changements climatiques en Afrique et en Méditerranée, relevant que les recommandations et orientations qui ont été adoptées lors de cette conférence pourraient être utiles dans l'élaboration des programmes futurs dans ce domaine. Sur un autre plan, le Chef de l'Etat a insisté, dans son discours, sur l'impératif d'assurer la stabilité des sociétés et la prospérité des nations, et de garantir la pérennité du patrimoine commun, fondé sur l'esprit de dialogue et les valeurs de tolérance, d'ouverture et de solidarité. Il a souligné, à ce propos, que le renforcement de la coopération dans le domaine de l'éducation au sein de la Francophonie représente, à cet égard, un enjeu considérable pour les pays membres qui bénéficient de l'usage de la langue française, outil d'échanges et de partage des connaissances et du savoir. Le Président de la République a rappelé que l'initiative de la Tunisie d'organiser, au cours du mois de juin 2007, le Symposium International sur « les TIC au service de l'Education », auquel ont pris part des délégations de cinquante Etats membres de l'Organisation de la Francophonie, s'insère dans le cadre de la dynamique créée par le Sommet Mondial sur la société de l'information que la Tunisie a été honorée d'accueillir en novembre 2005. Le Chef de l'Etat a, d'autre part, exprimé sa satisfaction de l'intérêt accru accordé par l'OIF à l'approche globale et inclusive des droits de l'Homme, prônée par la Tunisie, faisant remarquer que le pays a œuvré, tout au long des deux dernières décennies, à initier un processus continu de réformes pour promouvoir les droits de l'Homme dans leur globalité, consacrant les droits politiques et civils, tout en œuvrant avec détermination à accorder aux droits économiques, sociaux et culturels toute l'importance qu'ils méritent. La Tunisie, a-t-il ajouté, a aussi œuvré à la promotion continue de la femme et de ses droits et à la protection des catégories sociales à besoins spécifiques.