INFOTUNISIE – Partant de l'amendement, en 1988, de la loi organique relative aux associations en date de l'année 1959 et les amendements opérés le 2 août 1992 à la faveur de la suppression de l'autorisation préalable et son remplacement par le système de déclaration, jusqu'à la décision prise, depuis 1993, par le Président Zine El Abidine Ben Ali de célébrer, le 23 avril de chaque année, la Journée Nationale des Associations, la vie associative en Tunisie connait d'une année à l'autre une véritable impulsion appuyée par un projet de réforme globale et une vision avant-gardiste en matière de participation à la «chose publique». Les indicateurs de l'action associative en Tunisie sont là pour témoigner et confirmer le rebond quantitatif et qualitatif que connait ce domaine dans les deux dernières décennies. En effet, le nombre des associations est passé de 1.976 en 1987 à 9.517 jusqu'au 10 avril 2010 opérant dans plusieurs domaines d'activités et couvrant les différentes régions du pays. Bénéficiant de multiples encouragements accordés par l'Etat, leur permettant d'être en phase avec les besoins incessants d'une société en mutation, où la jeunesse représente plus de la moitié de la population, les associations actives dans le domaine social contribuent fortement dans la prise en charge des catégories ayant des besoins spécifiques outre leur engagement dans la conception et l'exécution des programmes sociaux dédiés, particulièrement, aux handicapés, à l'enfance sans soutien familial, à la solidarité sociale ainsi qu'à la promotion économique et sociale des catégories démunies. Il s'agit, actuellement, de 101 associations en charge des personnes handicapées, 231 sections et 279 centres spécialisés qui comptent près de 15 mille 400 élèves, alors que 616 handicapés bénéficient de services de protection à domicile. Notons à ce propos, que l'Etat a réservé, en 2009, des fonds s'élevant à 18 millions 70 mille dinars aux associations de protection des handicapés, avec également l'attribution de 274 bus sous forme de don, entre 1990 et 2009. S'agissant des associations de bienfaisance, de secours et d'action sociale, elles sont au nombre de 580, dont 12 associations pour la protection de l'enfance disposant d'unités de vie, 3 pour la prise en charge de l'enfance et de la famille et 11 spécialisées dans la protection et l'insertion sociale. Mieux encore, le tissu associatif en Tunisie a été renforcé, ces dernières années, par la naissance d'un réseau d'associations spécialisées dans l'enseignement pour adultes, avec une association nationale, 26 régionales, 26 locales et 150 sections. Force est de souligner dans ce contexte le lancement – par le Chef de l'Etat en novembre 2009 – du service civil volontaire, en tant que catalyseur de la participation active des associations dans l'impulsion de l'emploi et l'apprentissage professionnel des jeunes. Dotée aujourd'hui d'un cadre juridique qui encourage l'investissement dans tous les domaines et en phase avec la compétitivité exigée par le marché des productions culturelles, la Tunisie compte pas moins de 800 associations actives dans le domaine culturel. Incitant à la production, la création, et l'esprit d'initiative, les associations culturelles tunisiennes s'emploient à promouvoir les initiatives aptes de créer plus de projets et de métiers culturels, à la fois innovants et prometteurs. L'essor de l'action associative tunisienne ne se limite pas au territoire du pays mais il a également franchi les frontières avec un réseau de 587 associations à l'étranger qui veillent sur le suivi de la situation des Tunisiens à l'étranger, la défense de leurs intérêts, la promotion de leurs conditions de travail et de séjour, outre le renforcement de leurs relations avec la patrie. Notons qu'à l'occasion de la célébration de la Journée nationale des associations, une conférence sur les initiatives de la Tunisie au sein de l'Organisation de la femme arabe (OFA) s'est tenue, jeudi 22 avril 2010, à l'initiative du comité de coordination du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) de Zaghouan. Il s'agit notamment de la création d'un observatoire des législations sociales et politiques ainsi que la conception d'un plan pratique pour faire représenter la jeune fille arabe au Congrès mondial sur la jeunesse.