• Près de dix mille associations La Presse — La participation à la chose publique passe, entre autres, par l'implication directe dans l'action associative. Dans un pays où le choix du pluralisme politique est désormais irrévocable, la participation citoyenne aux efforts de développement est synonyme d'un dynamisme sans précédent du tissu associatif. Dans un pays qui compte environ dix millions d'habitants et près de dix mille associations, l'engouement pour l'action associative n'est pas à démontrer. A la faveur d'une politique volontariste initiée par le Président Ben Ali dans le cadre de son projet de réforme globale, les associations tunisiennes participent aujourd'hui pleinement à l'œuvre de développement et confortent ainsi l'action gouvernementale. Convaincu de l'importance du rôle imparti aux associations, le Chef de l'Etat n'a cessé de donner une forte impulsion à la vie associative, notamment à travers le développement des législations, la garantie des incitations, la promotion des méthodes d'action et la consolidation des aptitudes des association, tous genres confondus. C'est dans cet ordre d'idées que la Tunisie célèbre, aujourd'hui, la Journée nationale des associations, instituée depuis 1993 par le Président Ben Ali en signe de reconnaissance au rôle des associations en matière de contribution à la concrétisation des choix nationaux. C'est ainsi que l'apport de la société civile ne peut être que constructif dans un pays qui a choisi l'impulsion du processus de modernité, de progrès et de prospérité. Conscient de la noblesse de la mission dévolue aux associations, notre pays a tout fait pour consolider le tissu associatif. En témoigne la suppression de l'autorisation préalable et son remplacement par le système de déclaration. Le principe de liberté de création d'association a été consacré depuis 1992, date à partir de laquelle les associations et les organisations ont été encouragées à contribuer davantage à l'élaboration des programmes et à la définition des objectifs nationaux en matière de développement. L'emploi, priorité nationale En matière de création d'emplois, les associations tunisiennes sont des plus actives. Elles apportent un soutien de taille à l'action de l'Etat en matière d'emploi considéré comme étant une priorité nationale. Le programme présidentiel, dans son 6e volet, est venu encourager la création d'associations pour la promotion de l'emploi et l'aide à l'insertion dans la vie professionnelle. Cela sans oublier la création, dans chaque délégation, d'une association de développement spécialisée dans l'octroi de microcrédits. L'objectif étant de conforter la création de sources de revenus dans les différentes régions des pays. Connue pour sa politique socioéconomique équilibrée, la Tunisie ne ménage aucun effort en vue de permettre à toutes les régions du pays, sans exclusion ni marginalisation, de tirer profit des fruits de la croissance économique, et ce, dans le cadre d'un développement intégré. C'est ainsi que le champ d'intervention des associations est illimité en Tunisie. Il touche le social, l'économique et le culturel. Au niveau social, l'intervention des associations est de plus en plus vaste. L'expérience tunisienne en la matière est avant-gardiste puisqu'elle a su s'adapter aux besoins croissants d'une société en pleine évolution où la jeunesse représente plus de la moitié de la population. L'originalité du rôle du tissu associatif se traduit notamment par la prise en charge des catégories ayant des besoins spécifiques et la conception et l'exécution de programmes sociaux destinés aux handicapés, à l'enfance sans soutien familial, à la solidarité sociale et à la promotion économique et sociale des catégories démunies. L'Association Basma pour la promotion de l'emploi des handicapés, présidée par Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat, en est un exemple éloquent et constructif. Plusieurs sont les associations spécialisées dans l'impulsion de l'emploi et de l'initiative privée, d'autres dans l'enseignement pour adultes…Bref, on assiste ces dernières années à une spécialisation de plus en plus poussée en matière de spécialisation des interventions des associations. Une spécialisation qui ne peut être que bénéfique notamment en ce qui concerne la complémentarité du rôle que jouent les différentes composantes de la société civile. Associations culturelles Les associations culturelles se multiplient. Leur nombre dépasse aujourd'hui 800. Elles s'emploient à encourager les initiatives privées en matière de création de projets culturels innovants et prometteurs. Il s'agit là d'un soutien important aux efforts étatiques visant la promotion de l'activité culturelle au niveau local et international. C'est pourquoi, ces associations bénéficient du soutien constant du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine. Sans entrer dans les détails de l'action associative, notons que le tissu associatif en Tunisie donne l'opportunité aux jeunes de participer à l'œuvre de développement économique et social de leur pays. C'est aussi un espace à même de préparer des générations entière à participer à la vie publique.