INFOTUNISIE – Les réserves en eau des barrages se sont élevées en Tunisie à 1594 millions de m3 alors que leur utilisation programmée pour cette saison est estimée à 876 millions de m3, dont 284 millions d'eau potable, 414 millions d'eau d'irrigation et 178 millions d'eau en prévision des pertes occasionnées par l'évaporation. Ces indicateurs ont été relevés lors d'une séance de travail, tenue jeudi 6 mai 2010 à Tunis, présidée par M. Abdessalem Mansour, ministre de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche en présence de cadres agricoles et d'experts dans le domaine de l'hydraulique. Consacrés au suivi et à l'évaluation des réserves en eau et leur exploitation à la fin de la saison agricole actuelle et au cours de la période de démarrage de la prochaine campagne, les travaux de cette séance de travail ont mis sous la loupe la situation de la nappe phréatique, le développement des réserves provenant des précipitations ainsi que le rythme d'alimentation artificielle de la nappe. S'adressant aux différents participants à cette rencontre, M. Abdessalem Mansour a souligné l'importance d'accélérer les travaux de maintenance des équipements des puits profonds tout en soulevant la nécessité d'intensifier les campagnes de sensibilisation quant à l'économie de l'eau et la diffusion des équipements d'irrigation au goutte à goutte dans les périmètres irrigués. Le ministre a souligné, à cette occasion, l'importance de mettre en application les 12 décisions présidentielles relatives au développement de l'agriculture irriguée. Rappelons dans ce sens que le Président de la République avait donné ses instructions, lors du Conseil ministériel de 3 mars 2010, pour créer une agence d'économie de l'eau, encourager la valorisation des ressources hydriques à travers l'investissement dans les cultures à haute valeur ajoutée, et développer et généraliser les compteurs d'eau à toutes les zones irriguées publiques Il a également décidé de charger l'Agence Foncière Agricole (AFA) d'examiner la situation de tous les périmètres irrigués privés et d'étudier les moyens de mettre en œuvre la réforme agricole, cas par cas, avant la fin de l'année 2014