La célébration par le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) de l'anniversaire du Changement a toujours été marquée par l'organisation de symposiums internationaux annuels qui n'ont de cesse confirmé le degré de maturité atteint par les constitutionnels démocrates, hommes et femmes, à l'ère nouvelle. Une ère que le président Zine El Abidine Ben Ali a voulue fondée sur une approche intellectuelle et civilisationnelle, qui puise son essence dans l'héritage culturel et identitaire du pays, qui s'attache à développer les visions conçues par des précurseurs de la pensée politique et sociale et des leaders du mouvement réformiste, qui soit attentive à l'évolution de la société et des ambitions de l'élite intellectuelle du pays et qui interagisse avec les développements et nouveautés marquant la scène internationale dans tous les domaines. Dès le départ, le RCD a veillé à ce que d'éminentes personnalités influentes sur la scène nationale et internationale, participent à ses différents symposiums, et à ce qu'une élite de décideurs, connus pour leurs approches et leurs réflexions au sujet de certaines questions d'actualité, et des spécialistes en politique, en économie, en culture et en sociologie, hommes et femmes, des diverses sensibilités intellectuelles et des pays frères et amis, y prennent part, en plus des représentants des partis politiques, des organisations internationales, des institutions financières mondiales et des centres d'études stratégiques. Les symposiums du RCD, des espaces idoines pour engager un riche débat Les différents symposiums du RCD ont, ainsi, constitué des espaces idoines pour engager un riche débat, marqué par la diversité des approches et la profondeur des réflexions, et qui a permis d'élaborer des recommandations importantes reflétant, selon les témoignages de nombreux participants à ces manifestations, la qualité et la transparence du dialogue instauré dans un climat de démocratie et de liberté d'opinion. Aussi, ces rendez-vous internationaux, organisés annuellement par le RCD, depuis 1989, ont-ils favorisé l'enrichissement du débat au sujet des principales questions régionales et internationales, de même qu'ils ont été l'occasion d'échanger les expériences et d'approfondir la réflexion sur des concepts ayant trait aux questions décisives qui figurent parmi les préoccupations des Constitutionnels démocrates et qui retiennent l'attention de l'opinion publique nationale et internationale. Ils sont également venus illustrer la conviction profonde de la Tunisie du destin commun de l'humanité et de la nécessité de promouvoir la coopération entre les différents pays du monde et de consolider la solidarité entre les peuples et les nations. D'autre part, la qualité des interventions, consistantes et objectives, faites à l'occasion des différents symposiums, et à la lumière desquelles des discussions ont eu lieu, atteste de la perspicacité et du professionnalisme de leurs auteurs, ainsi que de leur profonde connaissance des réalités des pays et des peuples du tiers-monde et de leurs attentes. Ces interventions ont, ainsi, véhiculé des suggestions et des recommandations plaidant en faveur de l'instauration d'un nouvel ordre mondial qui prend en considération les spécificités socio-culturelles de chaque peuple partie et garantit aux peuples des pays pauvres les attributs d'une vie digne, sans pour autant leur imposer et les contraindre à suivre des modèles préconçus. Les thèmes traités lors de tous les symposiums du RCD ont confirmé le sens aigu qu'ont les constitutionnels démocrates de l'importance de la responsabilité dévolue au Rassemblement, en tant que parti dépositaire du Changement et responsable de la concrétisation du projet sociétal, dont les fondements ont été annoncés dans la Déclaration du 7 novembre. Dans cette même optique, la thématique, abordée lors des différents symposiums, a traduit la forte volonté du RCD d'être un acteur agissant dans la dynamisation de la scène intellectuelle et politique, notamment sur le plan régional, de manière à ce qu'il réagisse, rapidement et de manière efficace, aux impératifs du développement économique et social des pays de la région, et aux changements qui surviennent sur la scène internationale et qui génèrent des défis d'un impact décisif sur l'avenir des nations et des peuples. Les thèmes débattus ont coïncidé ou anticipé des événements d'ordre national, régional et international De surcroît, les thèmes débattus durant ces symposiums qui ont coïncidé ou anticipé des événements d'ordre national, régional et international, à l'instar de l'organisation à Tunis du Sommet 5+5, de la présidence par la Tunisie de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), de l'accueil de la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), de la proclamation de Tunis capitale culturelle par l'UNESCO et de la participation de la Tunisie à la Conférence de Barcelone, ont relevé la conviction du RCD que le diagnostic précoce et vigilant de l'ensemble des changements internationaux et la prospection de leurs perspectives sont à même de favoriser le gain des enjeux engendrés par les mutations accélérées et de jeter les bases d'un nouvel ordre mondial, fondé sur la justice et la réduction de la fracture et des disparités entre les pays. Les bouleversements connus par le monde aux différents plans, notamment, au cours de la décennie écoulée, ainsi que les grandes mutations intervenues au niveau de plusieurs conceptions et approches ont été le principal thème des 19 symposiums du RCD. Ces manifestations ont, de fait, offert l'opportunité aux hôtes de la Tunisie de faire la lumière sur des questions qui portent, notamment, sur les changements démocratiques, les relations euromaghrébines, le nouvel ordre mondial, les droits de l'Homme, la coopération et la sécurité dans le bassin méditerranéen, la stabilité et la sécurité en Afrique, la mondialisation et ses retombées, la solidarité et le développement et les défis du XXIe siècle ainsi que le rôle et les missions de l'Etat. Aussi, les discours et allocutions prononcés par le Président Zine El Abidine Ben Ali à l'ouverture de chacun de ses symposiums, se sont-ils distingués par leur fécondité et leur pertinence, et ont-ils eu un impact des plus décisif sur le déroulement de leurs travaux, grâce à la vision prospective et sagace qui y a été formulée et à l'analyse profonde qui y a été faite des approches et choix de la Tunisie au sujet de l'ensemble des questions débattues. Ces discours ont été également marqués par la richesse des conceptions et alternatives avancées par le chef de l'Etat et qui sont, foncièrement, inhérentes à la nécessité de la mise en place d'un nouveau mode de relations interétatiques, un mode qui répond aux impératifs de l'étape et qui traduit les mutations générées par les changements survenus, à l'échelle mondiale, dans plusieurs domaines. A titre d'exemple, le Président de la République a préconisé, en ce qui concerne la vision tunisienne de la démocratie, que l'instauration de la démocratie, le renforcement des libertés et la sauvegarde des droits de l'Homme sont une œuvre de longue haleine, étant convaincu de la nécessité de contribuer à la protection du processus démocratique de par le monde et de participer aux processus de changement pour la mise en place d'une démocratie effective et durable. Les discours du Chef de l'Etat ont constitué des documents de référence aux débats et discussions Sur un autre plan, les discours du Chef de l'Etat qui ont constitué des documents de référence aux débats et discussions qui ont eu lieu entre les participants à ces symposiums, ont souligné l'impératif de promouvoir la solidarité et la coopération entre les pays riches et les moins avancés, afin de réduire la fracture entre ces pays à plus d'un niveau, outre l'établissement d'un dialogue franc entre eux sur les questions substantielles qui préoccupent, à des degrés variables, aussi bien le Nord que le Sud, s'agissant du transfert de la Technologie, du flux des capitaux et de l'ouverture des marchés et du rééchelonnement de la dette, du conflit des cultures, des religions et des civilisations, de l'immigration, du fanatisme et du terrorisme. Le chef de l'Etat a, également, relevé, dans ces discours, l'importance de l'échange de vues sur les questions délicates que le RCD a veillé à en faire une matière sujette à réflexion, partant de la ferme conviction de l'efficacité du dialogue et des échanges dans ce domaine. Pour être fructueux, cet échange doit identifier les alternatives au statu quo, tout particulièrement, dans l'environnement régional, africain et arable. De plus, il ne saurait y avoir de développement de ces pays sans une coopération étroite avec le reste du monde et, notamment, avec ceux situés sur la Rive Nord de la Méditerranée, et qu'il ne peut y avoir d'avenir serein et stable pour ces pays, sans le développement des pays africains et arabes. Les analyses et communications ont, par ailleurs, réaffirmé la valeur stratégique de la promotion des relations équilibrées entre les pays avancés et les pays en développement, qui a un impact positif sur l'établissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans le monde et ce à travers, l'éradication des foyers de tension, qui sévissent à cause du déséquilibre manifeste entre ces pays, de la poursuite de l'exploitation irrationnelle et excessive des richesses des pays du Sud et de la fuite des cerveaux et des compétences humaines dont ces pays ont grandement besoin. Elle ont, en outre, confirmé la prise de conscience aigue de l'impératif de la mise en place d'espaces économiques d'envergure et de réseaux sociaux et culturels interconnectés par des rapports politiques permettant de réaliser l'interaction et la cohérence entre elles et pouvant constituer une assise solide à des relations étroites entre les différents groupements pour davantage de rapprochement et au service des intérêts communs de l'Humanité. ¬ Partant de la position privilégiée de la Tunisie en tant que trait d'union entre les pays européens, arabes et africains, ainsi que de sa contribution à l'enrichissement de la civilisation humaine, depuis Carthage et Rome, et de l'intérêt particulier qu'elle attache, depuis le Changement, à tous les problèmes qui touchent à son environnement arabe, africain et méditerranéen, le RCD a fait du thème des relations et de l'avenir des deux rives de la Méditerranée, le pivot de nombre de ses symposiums. Il ressort de ces manifestations que la Tunisie est pleinement consciente du fait que la garantie d'un meilleur avenir pour les peuples de la Méditerranée est tributaire d'une profonde conviction des pays de la région du caractère stratégique et vital des différentes dimensions de la Méditerranée, qui constitue un espace vital pour l'édification civilisationnelle, au profit de la région et de l'humanité tout entière. Ces thèmes reflètent, entre autres, le souci du pays d'être un pont de rapprochement entre les deux groupes, maghrébin et européen, et de ne pas lésiner sur l'effort pour que la Mare Nostrum, qui est son prolongement naturel, soit la source des civilisations et le berceau de l'interaction des cultures, qui contribué activement à l'enrichissement de l'héritage de l'humanité. « La stabilité et le développement en Afrique » et « la mondialisation » parmi les principales questions débattues En outre, la problématique de la stabilité et du développement en Afrique, qui ont figuré parmi les principales questions traitées à l'occasion des symposiums du Rassemblement, a confirmé que ce parti se veut constamment au fait des événements et toujours bien préparé aux échéances nationales et internationales. Le RCD a, en effet, choisi, à l'heure où le chef de l'Etat assurait la présidence de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), de veiller à ce que les causes et l'avenir du continent soient au premier rang de ses préoccupations régionales et internationales. L'intérêt majeur porté à ce thème a, ainsi, reflété l'œuvre permanente entreprise par la Tunisie pour affirmer son appartenance à l'Afrique, aux niveaux civilisationnel, historique, géographique et stratégique, et consacré, en même temps, la démarche constante que le pays a adoptée dans ses relations avec son environnement, avec lequel il s'est réconcilié. Le choix de ce thème a également illustré toute l'importance que le RCD attache aux préoccupation du Continent noir, étant donné que le Rassemblement entretient des relations étroites avec de nombreux Etats et partis africains et qu'il avait apporté son aide à de nombreux mouvements de libération nationale contre l'occupation et la ségrégation raciale. D'un autre côté, la question de la mondialisation économique a bénéficié d'une attention particulière lors des symposiums du RCD, qui s'est attaché, en programmant ce thème, à approfondir la réflexion, avec des partis frères et amis appartenant à l'espace euroméditerranéen, sur le phénomène des groupements régionaux et de la mondialisation, sur les répercussions sociales pouvant être engendrées par la mondialisation de l'économie dans les pays et sur les peuples de la Méditerranée, ainsi que sur son impact sur l'avenir de leurs relations, à la lumière, notamment, de la création de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) et à l'instauration de nouveaux principes dans les opérations économiques avec pour objectif l'ouverture des marchés et la suppression graduelle des barrières douanières. La Tunisie a, toujours, été consciente des retombées néfastes de la mondialisation qui pourraient déboucher sur l'exclusion et la marginalisation des pays dépassés par l'ampleur de ce mouvement universel, ainsi que sur de profondes mutations pouvant bouleverser la réalité des peuples de la planète, dont en particulier, les pays en développement. Compte tenu de l'importance accordée par le projet sociétal de la Tunisie, dont les bases ont été jetées par le président Zine El Abidine Ben Ali, au dialogue entre les civilisations et les cultures, et au rapprochement entre les religions et les peuples, pour l'instauration d'un monde plus sécurisé et plus stable, et où règnent la paix et le développement, le RCD a proposé à ses hôtes d'analyser les dimensions civilisationnelles dans les relations internationales et les équilibres mondiaux, au début de ce XIe siècle. Il ressort, d'autre part, des différentes interventions et débats qui ont ponctué les symposiums du RCD, un dénominateur commun et un souci partagé par les divers intervenants qui consistent en le développement, la justice, le dialogue des cultures et des civilisations, la démocratie et les droits de l'homme, et les défis de la mondialisation, dans une conjoncture mondiale fluctuante, qui souffre d'un fossé entre les pays et de l'insécurité et de l'instabilité qui touchent plusieurs régions de la planète. Ces mot-clés, revenus à chaque intervention, traduisent la volonté commune d'identifier des solutions réelles, concrètes et urgentes aux situations critiques des pays en voie de développement et au quotidien difficile de ses peuples, afin de se prémunir contre les dangers pouvant découler de ces situations et qui n'épargneront nulle partie. Ces conférences ont, aussi, abouti à des recommandations et à des visions conformes, dans leur ensemble, aux orientations de la Tunisie, qui a adopté une approche judicieuse dans la consolidation et le développement des liens entre les peuples, une approche qui a permis de relever les défis de la mondialisation et de consacrer les fondements d'un nouvel ordre mondial, basé sur la justice et le respect de la légalité internationale. Cette approche s'est notamment illustrée par les suggestions et solutions proposées par le Président Zine El Abidine Ben Ali aux problèmes de développement interrégional et au règlement des dettes du tiers-monde, que ce soit dans ses discours prononcés du haut de la tribune des Nations Unies, durant sa présidence de l'Union du Maghreb Arabe ou lors des multiples conférences et symposiums internationaux organisés en Tunisie. Les propositions avancées par le Président Ben Ali lors de ces conférences ou de précédentes occasions, à l'instar de la création d'un fonds mondial de solidarité, de la réduction de la fracture numérique, de la signature d'un accord garantissant les droits des immigrés maghrébins et de l'élaboration d'un code de conduite international pour la lutte contre le terrorisme, sous l'égide de l'ONU, ont été, à nouveau, au centre des débats instaurés à l'occasion des symposiums internationaux du RCD, eu égard à leur pertinence et aux solutions qu'ils offrent, en particulier aux problèmes des pays en voie de développement. A travers les interventions de valeur faites lors de ces rencontres et les débats et recommandations qui les ont couronnées, les symposiums internationaux, organisés par le RCD, dans le cadre de la célébration du 21ème anniversaire du Changement, ont mis en relief la perspicacité des options stratégiques, de la pensée avant-gardiste et de l'éducation politique consacrées en Tunisie. Ces options ont doté l'Etat des outils vitaux, garants de l'élaboration d'une vision globale et multidimensionnelle qui constitue une plate-forme solide pour le projet sociétal et civilisationnel dont les contours ont été tracés par le Président Ben Ali. Une telle plate-forme a habilité le pays à faire face, de manière rationnelle et efficace, aux évolutions internes et aux mutations externes, et constitue une base saine pour la poursuite du processus de développement et de modernisation, et pour le renforcement de l'image rayonnante de la Tunisie à l'occasion des différentes manifestations internationales. De plus, les questions traitées dans ces symposiums s'inscrivent au coeur des constantes de la politique extérieure tunisienne et vont de pair avec les références du projet de développement et de modernisation des dirigeants du pays qui œuvrent constamment en vue d'édifier une société juste et équilibrée, de lutter contre toute forme d'exclusion et de marginalisation et de consacrer les droits de l'homme dans leur acception globale, qui place l'homme-citoyen au centre du processus de développement et en fait son objectif ultime. Même si les opinions et les visions des invités du RCD ont divergé sur plusieurs questions, ces derniers ont unanimement admis que le succès de tout projet de partenariat et d'intégration entre les pays demeure tributaire de l'instauration d'une approche culturelle, civilisationnelle et humaniste globale, de même qu'ils ont soutenu que la consolidation de l'entente et de la cohésion entre les peuples, le rapprochement et la co-existence des nations et le raffermissement des liens qui les unissent ne sauraient se faire sans l'ouverture sur l'autre, sans le respect mutuel et la juste compréhension de l'essence même des cultures et des messages véhiculés par les religions, afin d'éviter tout amalgame et de lutter contre l'intégrisme, l'extrémisme et la violence qui menacent l'humanité tout entière.