La Tunisie a participé à la réunion commune des ministres des finances, des gouverneurs des banques centrales, des présidents des institutions monétaires arabes et des fonds de financement arabes qui s'est tenue au Koweït, le 14 janvier courant dans le cadre des réunions préparatoires du sommet arabe. M. Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) qui conduit la délégation tunisienne à cette réunion, a souligné l'appui de la Tunisie à l'initiative de la tenue de la première réunion qui comprend les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales en vue d'examiner les répercussions de la crise financière internationale sur les économies arabes. Il a indiqué que cette initiative devrait permettre de trouver une formule à meme d'assurer l'action arabe commune, d'unifier les efforts de manière à atténuer les répercussions de cette crise et de se préserver autant que possible de ses conséquences. Il a ajouté que l'expérience tunisienne avait accordé la priorité à l'endiguement de cette crise depuis son déclenchement notamment par la consolidation des réserves en devises et la protection du secteur monétaire et financier, soulignant que la Tunisie avait toujours eu le souci, sur instructions du président Ben Ali, de mettre le secteur financier au service de l'économie nationale et des objectifs de croissance et d'emploi, loin de toute spéculation ou de recherche du gain rapide. Le gouverneur de la BCT a mis en exergue la spécificité de l'approche tunisienne dans le domaine de la libéralisation financière qui s'est caractérisée par sa gradualité et son partitionnement ce qui a mis le secteur financier et monétaire tunisien à l'abri des répercussions de cette crise financière internationale. Il a indiqué que la crise financière s'est élargie pour devenir une crise économique influençant le rythme de croissance de tous les pays arabes, affirmant que la Tunisie avait pris à ce niveau une série de mesures de soutien aux entreprises, particulièrement celles exportatrices d'entre elles, dans le but de limiter les effets de la crise notamment sur l'emploi. M. Baccar a également mis en exergue la nécessité d'intensifier les efforts arabes, de coordonner les politiques monétaires et financières afin de consolider les économies de la région face aux rétombées négatives de la crise. Il a souligné, par ailleurs, que la crise financière internationale avait mis en évidence la nécessité de renforcer les investissements matériels interarabes, tout en oeuvrant à améliorer le climat des affaires dans la région arabe, mettant l'accent sur le classement honorable obtenu par la Tunisie, concernant l'environnement des affaires, auprès des forums et organismes internationaux à l'instar du forum de « Davos » et du rapport « Doing Business ». Il a enfin mis en relief le souci de la Tunisie d'aller de l'avant sur la voie de l'améloration de l'environnement des affaires.