La ville de Sousse, l'ancienne cité Hadruméte, abrite le 24 janvier, la première journée du programme « La route des phéniciens », l'un des trente itinéraires culturels européens initiés par le Conseil de l'Europe.Contactée par l'agence Tunis Afrique Presse, Mme Wided Majdoub, de l'unité de recherches du programme « Tourisme et développement durable » (URTED) de la Faculté de droit de Sousse et coordinatrice en Tunisie de « La route des Phéniciens », a indiqué que cette journée vise à faire connaître le programme dans son ensemble mais également à présenter un nouvel itinéraire culturel à savoir « Le chemin d'Hannibal » comme moyen de développement du tourisme culturel. A ce propos, a-t-elle mentionné, cette rencontre vise à lancer cet itinéraire qui a pour fil conducteur la culture phénicienne et comme support le parcours d'Hannibal, faisant observer que chacun des 18 pays partenaires de la route des phéniciens dont la Tunisie aura à concevoir son propre itinéraire sur son sol. La journée permettra, dans ce sens, de se pencher sur les moyens d'activer de manière plus efficace, le réseau de partenariat maghrébin de « La route des phéniciens » et de créer un pôle essentiel pour le projet relatif au chemin d'Hannibal. Prennent part à cette journée, organisée par la faculté de droit et des sciences économiques et politiques de Sousse, l'association pour la culture et les arts méditerranéens (ACAM) et la fédération des guides de Tunisie, plusieurs intervenants venant de Tunisie, d'Italie, d'Espagne et de Corse. Dans sa conception, la route des phéniciens qui passe par 18 pays méditerranéens et 80 villes d'origines et de cultures phénico-puniques, vise non seulement à valoriser le patrimoine punique de chaque pays à travers sa préservation mais aussi à instaurer une nouvelle pédagogie du patrimoine répondant aux besoins d'échange culturel d'aujourd'hui, en procurant à chacun l'opportunité de vivre une expérience personnelle au contact avec ce patrimoine. En effet, la civilisation phénicienne a influencé les cultures du bassin méditerranéen, de l'Europe du sud et de l'Afrique du Nord. Ainsi, le patrimoine culturel qu'elle a légué est remarquable dès lors qu'il constitue, trois mille ans plus tard, un modèle d'interculturalité. En effet, le périple des phéniciens dans toute la Méditerranée, était une sorte d'échange de savoir-faire, d'objets, de connaissances et de diverses expériences. Cet itinéraire se propose ainsi à faire connaître les routes empruntées par les phéniciens qui ont laissé leurs traces sur cette route du commerce en Méditerranée. Les historiens considèrent en effet, le périple des phéniciens comme étant la connexion des grandes routes maritimes qu'ils ont empruntées depuis le XIIème siècle avant JC comme voies principales de communication culturelle et commerciale en Méditerranée, devenues aujourd'hui, une partie essentielle de la culture méditerranéenne. Géré par le groupe européen GEIE, la route des phéniciens fait partie du programme global des itinéraires culturels européens, en tant qu'instrument de dialogue interculturel en général et d'interculturalité méditerranéenne en particulier. L'idée étant de montrer à travers des parcours transversaux dans le temps et dans l'espace, comment le patrimoine des différents pays méditerranéens constitue un patrimoine culturel commun.