HAMMAMET, 10 nov. 2009 (TAP) - Les travaux de la 7ème session du congrès international des études phéniciennes et puniques sur le thème: «la vie, la religion et la mort dans l'univers phénico-punique» ont démarré mardi à Hammamet-sud et se poursuivront jusqu'au 14 novembre 2009. Ce congrès est organisé par l'Institut national du patrimoine (INP), en collaboration avec l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle et l'Unité de recherche: Carthage et la diffusion de sa culture, avec la participation de plus de 300 chercheurs et spécialistes appartenant à 22 pays représentant 52 universités, en présence de M. Mohamed Hassine Fantar, titulaire de la Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions. Dans une communication du ministre de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine dont lecture a été faite par son Chef de cabinet, le ministre a souligné que le champs thématique choisi par ce congrès porte non seulement sur une réflexion essentielle dans le cas particulier de la civilisation phénico-punique, mais c'est aussi, un sujet incontournable dès que l'on veut comprendre l'essence et la substance de n'importe quelle civilisation humaine. Il s'agit, a-t-il dit, d'appréhender l'homme, ou plutôt les communautés humaines au sein de l'univers phénico-punique dans ce qu'ils ont de plus profond et de plus significatif. Les questions de la vie, de la religion et de la mort ne font-elles pas partie des interrogations existentielles majeures, propres à l'homme, qui le préoccupent sans cesse depuis l'aube de l'humanité, jusqu'à nos jours? Et ne sont-elles pas les réponses multiples, individuelles ou collectives, rationnelles ou irrationnelles, archaïques ou élaborées que les hommes ont essayé de donner à ces interrogations, qui ont constitué les ferments essentiels de la pensée, des croyances et des arts, en somme, de la culture dans sa globalité. En choisissant cette thématique tridimensionnelle, il est inévitable, a-t-il précisé, d'aborder en fait un très grand nombre d'autres sujets connexes, touchant aux diverses facettes de la civilisation des phénico-puniques dans ses rapports avec le réel et le surnaturel, le sacré et le profane, les cycles de la vie et de la mort, les croyances savantes et les cultes populaires, les rites et les rituels, les règles et les codes sociaux, les modes d'expression par le langage et par l'art. D'autres questions, non moins importantes, seront posés dans les travaux de ce congrès et des réponses, ou du moins des hypothèses de réflexion, seront balisées tant dans les exposés que dans les débats échangés. Les résultats des travaux enrichiront sans aucun doute, a-t-il poursuivi, la connaissance encore incomplète, faut-il le reconnaître, que nous avons aujourd'hui non seulement de cette brillante civilisation phénico-punique mais aussi de celles qui lui étaient voisines ou apparentées. Le site de Carthage, hypercentre après Tyr de la civilisation phénico-punique, fût pendant plusieurs siècles le principal terreau de fermentation et le plus important foyer de diffusion de cette civilisation auprès de tous les peuples du bassin de la méditerranée, de Chypre jusqu'au Portugal en passant par Malte, La Sicile, La Sardaigne, les Baléares, la péninsule ibérique et bien entendu toutes les côtes du Maghreb jusqu'aux rives atlantiques du Maroc. A toutes ces régions, souligne le ministre, Carthage a transmis un alphabet, des croyances, des divinités, des arts et des métiers, un mode d'organisation de la cité et un modèle de vie politique, au sein duquel l'individu avait le droit d'être citoyen, avant d'ajouter «Ce que Carthage avait transmis, chaque peuple et chaque pays l'avait adapté à ses propres conditions et en l'adaptant, tous les peuples de la méditerranée ont contribué d'une manière ou d'une autre à l'enrichissement, voire au façonnement de la civilisation phénico-punique». Et le ministre de conclure, en mettant en exergue l'intérêt accordé par la Tunisie, sous la conduite du Président Zine El abidine Ben Ali, aux différentes étapes de l'Histoire de la Tunisie, ainsi qu'aux diverses composantes du patrimoine culturel en tant qu'élément essentiel de l'identité nationale et support incontournable du développement global.