Les cinéphiles auront rendez vous avec sept films iraniens à partir du lundi 23 février et jusqu'à dimanche 1er mars à la maison de la culture maghrébine Ibn Khaldoun. Le contexte: la semaine du film iranien, organisée par le ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine en collaboration avec l'ambassade de la république islamique d'Iran, et ce, dans le cadre de l'échange culturel entre les deux pays. Au programme de cette semaine, seront projetés, à partir de 18H30, 7 films entre documentaire, dramaturgie et comédie historique. Produits entre 1982 et 2006, tous les films sont sous-titrés en langue arabe. L'ouverture sera donnée avec un film produit en 1998, dans la catégorie drame social et intitulé « Couleurs du paradis » sur les droits des enfants non voyants à une vie meilleure ». Pour les documentaires, deux films ont été choisis: « L'Iran, terre des civilisations et de la nature féérique » (23 février) et « Fils de Meriem », dont le synopsis porte sur la coexistence et le dialogue des religions (25 février). Dans la catégorie du drame social, « Le rescapé » sera projeté le 24 février) et « Les tortues peuvent voler » est prévu pour le 28 février. Une comédie historique « Les chaussures de Mirza Nourouz » sera au programme du 26 février. Dans le genre historique, un film « Abraham » a été sélectionné pour le vendredi 27 février. La semaine du film iranien se veut une occasion pour découvrir la cinématographie iranienne qui a connu au cours des dernières années un essor remarquable en réussissant à s'imposer sur la scène cinématographique mondiale depuis les années 90, à travers non seulement sa participation dans les festivals internationaux mais aussi en remportant des prix et des distinctions. Dans les faits, la production cinématographique iranienne remonte, dans le temps, à l'année 1930 avec le premier long métrage muet « Abi O Rabi » du réalisateur Ogance Ohaniano, considéré comme un véritable sacre du cinéma iranien, qui a été à ses débuts largement influencé par le cinéma indien. La nouvelle vague a vu le jour vers les années 70. En effet, l'année 1969 fut un tournant dans le cinéma iranien grâce au film « La vache » de Dariush Mehrjui, ou l'influence du néo-réalisme fut ressentie ultérieurement auprès des réalisateurs iraniens. Dans cet esprit, le cinéma iranien est devenu un exemple du cinéma du réel à travers une longue liste de films qui ont étonné par leur démarche esthétique et simpliste à la fois en dépit des moyens budgétaires et technologiques limités. A titre d'exemple, le film d'ouverture de cette semaine « Couleurs du paradis » de Majid Majidi a été produit par environ 200 mille dollars. Il a, après une grande tournée dans plusieurs salles en Europe, Asie, Canada, et aux Etats Unis d'amérique, a réalisé, rien qu'en Amérique, des recettes qui s'élèvent à un million de dollars.