Les travaux d'un atelier de travail sur la migration circulaire se sont ouverts mardi à Gammarth (banlieue nord de Tunis).La rencontre s'inscrit dans le cadre de la concrétisation des recommandations issues de la 6ème conférence ministérielle du dialogue 5+5 sur la migration dans la Méditerranée occidentale, tenue en mai 2008 au Portugal. La migration circulaire consiste en l'affectation, à la demande du pays intéressé, d'une main-d'œuvre étrangère dans des secteurs prioritaires pour une période déterminée. Elle est régie par des conventions entre pays de destination et pays d'origine et doit servir les intérêts mutuels des deux parties. Présidant l'ouverture des travaux, M. Ali Chaouch, ministre des Affaires sociales, de la solidarité et des Tunisiens à l'étranger a mis en exergue la richesse culturelle de la méditerranée et des liens tissés entre ses peuples riverains à la faveur des différents flux migratoires. Il a souligné l'intérêt majeur que le Président de la République accorde au phénomène de l'émigration, illustré par l'intérêt constant qu'il porte à l'action euro-méditerranéenne commune, pour traiter cette question sur un fond de dialogue et de concertation. Il a évoqué l'appel du Chef de l'Etat, lancé en 2001 à Tunis à l'occasion de la conférence internationale sur les questions de la migration en Méditerranée, en faveur d'un système conventionnel qui met en place une migration organisée qui tient compte de la réalité, des spécificités et des intérêts de chaque pays. Le ministre a souligné l'impératif de conférer à la migration circulaire la crédibilité requise, à travers l'institution de garanties et de droits sociaux et la mise sur pied d'un cadre législatif en adéquation avec une réalité socio-économique en perpétuelle mutation. Il a appelé, aussi à parfaire la coordination entre les parties concernées. M. Chaouch, s'est également, prononcé, en faveur de la création d'une base de données sur le marché du travail dans les pays d'accueil et les compétences disponibles dans les pays d'origine. Il a appelé à la création de mécanismes appropriés pour raffermir les liens entre les compétences et leur association à l'effort de développement dans les pays d'origine. Il a souligné la nécessité, aussi, d'étendre la migration circulaire à la main-d'œuvre et de ne pas se contenter des compétences. De son coté, M. Manuel Palos, directeur national du service des étrangers et des frontières au ministère portugais de l'intérieur, a souligné la contribution du dialogue 5+5 à l'approfondissement de la coopération entre les pays de l'espace euro-méditerranéen dans le domaine de la circulation des émigrants et leur intégration dans les pays de destination. Il a mis l'accent sur l'importance majeure accordée à la migration circulaire, en tant que lien unissant les pays de la Méditerranée et facteur de croissance socio-économique équilibrée. Au programme de cette rencontre de deux jours, une réflexion approfondie sur la thématique de la migration circulaire, ses contenus, ses mécanismes et ses procédures et comme étant un outil de régulation des marchés du travail dans les pays des régions. Les participants examineront, dans ce cadre, les moyens d'assurer une meilleure complémentarité avec les modes traditionnels de l'émigration et de combattre l'émigration clandestine. Mme Najah Belkhiria Karoui, secrétaire d'Etat chargée de la promotion sociale a pris part à la séance d'ouverture.