Il semblerait que les aveux de Mongi Safra, ex-conseiller économique du président déchu serait à l'origine du démarrage des investigations impliquant l'ex-Premier ministre Mohammed Ghannouchi. Seul parmi les plus hauts responsables inculpés de malversation et d'abus de pouvoir à être emprisonné, et non retenu à la Caserne de l'Aouina sous la protection de l'Armée, Mongi Safra semble aussi avoir fait des aveux inculpant plusieurs autres ex hauts fonctionnaires. Selon des informations dignes de foi, c'est encore le nom de Nabil Chattaoui, ex- PDG de Tunisair qui serait la prochaine cible de la Justice tunisienne. Jugé comme « intelligent » par le ministre actuel des Transports Yassine Brahim, Nabil Chattaoui serait entendu par le juge d'instruction dans les jours à venir. C'est surtout l'affaire de la vente des actions de Tunisair dans le capital de l'UIB (Union Internationale des Banques) qui serait le point de départ des investigations. Il s'agit d'une affaire où l'Ex direction de Tunisair avait investi dans des actions dans le capital de ladite banque d'une valeur de 9 millions de dinars, mais qui par la suite ont été retirés et vendus pour 13 millions de dinars, sous le prétexte de financement du plan de renouvellement de la flotte du Transporteur national. Une somme qui, semble-t-il, a fini dans les poches de l'un des membres de la famille de Leila Trabelsi. Nabil Chattaoui serait aussi entendu pour son rôle dans les affaires des commissions dans la même affaire de renouvellement de flotte.