Les choses commencent à bouger ! L'initiative française, pour aider la Tunisie à dépasser sa crise, empreinte de la Révolution, ne cesse de se concrétiser ! Samedi, 11 juin 2011, deux conventions de jumelage dans le secteur touristique, ont été signées entre la Tunisie et la France. La première convention a été signée entre la chambre des métiers et de l'artisanat de la Seint-Saint-Denis et l'institut des hautes études touristique de Sidi Dhrif et la deuxième avec le Centre de formation en tourisme de Kerkouane de l'Hammamet. La signature a été parachevée en présence de M.M. Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme et Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat français auprès du ministre de l'économie et de l'industrie. Un nouvel acquis et une nouvelle approche qui se consolident. L'objectif est de mettre en œuvre un programme de coopération technique et d'échange de formateurs et de jeunes dans le secteur de la boulangerie-pâtisserie et de l'hôtellerie-restauration. Les parties à la présente convention s'engagent à mettre en place un programme de formation réciproque ayant pour objectif la promotion mutuelle des méthodes d'enseignement de formations existantes ou complémentaires entre les deux pays. Ce programme prévoit également, la mise en œuvre de deux types d'action, à savoir, la formation des formateurs et l'échange d'apprentis et étudiants stagiaires en cours de formation. Dores et déjà, 15 formateurs tunisiens se rendront la semaine prochaine en France pour acquérir une formation dans la boulangerie et la pâtisserie. Le programme vise aussi à former une centaine de formateurs dans l'hôtellerie et la restauration. L'objectif, selon la partie française, est d'atteindre le chiffre des centaines de jeunes formés en France par alternance. Les formations seront assurées par un personnel qualifié, soumis à l'autorité du représentant de l'organisme d'accueil selon un cahier des charges élaboré en amont et en concertation avec les deux parties signataires de la convention. Plusieurs actions ont été proposées. Il s'agit de structurer le secteur de l'artisanat pour le mettre en mouvement autour de ses entreprises, développer de l'expertise dans le domaine de la qualité et dans le domaine de la formation et développer, entre autres, la prise en compte de l'innovation dans la création des produits des métiers d'art. Il a été aussi recommandé de valoriser le savoir-faire de l'artisanat tunisien dans une logique de labellisation, de définir une stratégie mettant en avant les bonnes pratiques des artisans et des entreprises artisanales. Le besoin d'une structuration des acteurs économiques qui doit passer par la mise en place d'une veille stratégique et d'une plateforme d'intelligence économique a été également mise en relief. Bon à indiquer, le secteur artisanal emploie 350 mille personnes, soit 10% de la population active et représente 4% du PIB.