Des événements graves se déroulent ces derniers jours. La transition démocratique court un réel danger. Des Partis politiques sont empêchés de tenir des meetings et subissent des menaces, voire des agressions verbales et physiques. Les auteurs de ces voies de fait sont visiblement contre la liberté d'expression. Des années de musellement et de dictature semblent les avoir endurcis et rendus rebelles à toute ouverture, tout changement, tout processus démocratique. Tout est prétexte pour semer le désordre. La vigilance est de rigueur. Les citoyens sont invités à mesurer la gravité de la situation. Ils doivent se départir de cette crédulité maladive. Les ennemis de la liberté ne manquent pas de ressources. Il suffit de lancer une accusation d'appartenance au RCD dissous pour que l'opinion soit alertée et mobilisée contre tel ou tel parti politique. Il est nécessaire de mettre fin à ces agissements. Il est urgent de barrer la route aux barbares et aux contre révolutionnaires de tous bords. Si la dissuasion, les mises en garde et le rappel à l'ordre s'avèrent inopérants, il est recommandé d'employer la manière forte, seule méthode que la minorité violente comprend. Les fauteurs de troubles seront démasqués, isolés et traqués. Toute entrave au débat politique doit être dénoncée et irrémédiablement condamnée. Non, la Tunisie révolutionnaire ne se laissera pas faire. Elle ne sera pas intimidée par ces groupuscules partisans de la pensée unique et que la diversité, la liberté d'expression, la transparence et l'instauration d'une véritable démocratie dérangent au plus haut point. Il est temps que les partis politiques, les organisations et toute la société civile se solidarisent, se mobilisent et constituent un front uni contre les tentatives de semer le trouble et la zizanie dans leur rang. Aux autorités publiques de prendre des mesures énergiques indispensables pour mettre fin aux débordements de toute nature, débarrasser le pays des appendices de l'ancien régime et sévir à l'encontre de toute personne qui se met en travers de la réalisation de transition démocratique et de l'avènement d'une Assemblée constitutive vraiment représentative. M. BEDDA