Samir Tarhouni, Chef de la Brigade anti terrorisme (BAT), a tenu lundi 8 août 2011, au siège du Premier ministère, une conférence de presse. L'objet est d'informer officiellement le public de l'opération de « l'aéroport le 14 janvier ». La mission a entraîné l'arrestation de 28 membres de la famille Trabelsi. Le Chef de la brigade a indiqué qu'il a effectué l'opération avec 12 de ses collègues sans instructions, mais par amour de la patrie. L'opération a débuté vers 14h et s'est achevée à 19h, le 14 janvier. La BAT a été mise en alerte : « Vers 14h de cette journée, la BAT a été convoquée pour sécuriser le ministère de l'Intérieur devant une foule de 40 mille citoyens en colère. Vers 14h25, le commandant des brigades anti terrorisme, a porté à ma connaissance qu'il a eu un ordre de mettre « les balles au canons » et patienter. J'ai refusé ces ordres et j'ai informé toutes les unités d'utiliser les bombes lacrymogènes et en aucun cas les balles réelles. Après 4 minutes, le talk walkie, a annoncé d'après un collège que des actes de violences et de jet de pierres se déroulent autour de l'aéroport. A ce moment, j'ai appelé mon collègue Hafedh Ouni, qui a nié les actes précités mais il m'a confirmé que les familles Trabelsi et Ben Ali s'apprêtaient à fuir. En l'absence d'ordres clairs et de consignes opportunes, j'ai assumé ma responsabilité et mon devoir devant la patrie. Je me suis dit, ils nous donnent les ordres de tirer sur des concitoyens puis ils s'en vont ». a-t-il indiqué. Au nom du peuple, et avec beaucoup de responsabilité, Tarhouni a décidé de risquer sa vie par amour de sa patrie. Il a insisté sur le caractère spontané de cette opération dont il a pris l'initiative et à laquelle ont adhéré plusieurs corps des forces spéciales. Il a ordonné au commandant de l'aéroport de rassembler la famille Trabelsi dans la salle VIP et de ne laisser personne sortir. Affaire à suivre…