Le thème de « la crise financière internationale » a fait l'objet d'une table ronde organisée, samedi 10 janvier, à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis. Mr Taoufik Rajhi, expert économique auprès de la Banque africaine de développement (BAD), a indiqué, au cours d'une communication présentée à l'ouverture de la manifestation, que la croissance des exportations africaines reculera en 2009, sous l'effet de l'influence de la crise financière internationale, pour atteindre 4,8% contre 26,9% en 2008, ajoutant que cela aboutira à la baisse des taux de croissance dans la région, dont l'exportation est l'un des principaux moteurs de développement. Il a précisé que la régression des exportations africaines est due au ralentissement de l'économie internationale. Il a ajouté que les prix des matières premières « le pétrole et dérivés, les métaux, le cacao, le café.. » qui constituent les principales matières d'exportation en Afrique verront une baisse des investissements étrangers directs ( IDE) principalement axés sur l'investissement dans ces matières premières africaines. Il a déclaré que la limitation des retombées de ces facteurs sur les économies africaines nécessite de dynamiser la consommation et le commerce au niveau national et la mobilisation au niveau de chaque pays de ses ressources propres afin de réaliser de nouveaux investissements et de créer des emplois additionnels. Mr Rajhi a souligné l'importance d'adopter une démarche solidaire favorisant la complémentarité des économies entre différents groupements régionaux homogènes, à l'instar de « l'Union du Maghreb Arabe » (UMA) afin de faire face ensemble aux défis de l'heure. Pour sa part, Mr Moez Mohamed Salah Souilem, Directeur général adjoint des finances extérieures à la BCT, a passé en revue les différentes mesures prises par la Tunisie pour faire face aux répercussions possibles de la crise financière internationale. Il a mis en exergue la pertinence des mesures décidées par le président Zine El Abidine Ben Ali le 23 décembre 2008 pour soutenir les programmes sectoriels et ceux des entreprises qui pourraient être affectés durant la prochaine période par les répercussions de la crise financière internationale et leur permettre de préserver le rythme de leurs activités au niveau de la production et de l'exportation. Plusieurs experts économiques et des représentants de la BCT, ainsi que de la BAD en plus d'un certain nombre de représentants d'institutions financières tunisiennes ont participé à cette rencontre.