Environ 1,5 million d'hectares de céréales devraient être ensemencés au cours de la campagne des grandes cultures 2011/2012. C'est ce qu'a annoncé le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement. Ces estimations ont suscité le mécontentement de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP), qui a été écartée des réunions de préparation de la saison agricole. M. Khaled Lachtar, directeur des grandes cultures au ministère, a précisé que les superficies programmées se répartissent entre 893 mille hectares dans les gouvernorats du nord et 637 mille hectares dans le centre et sud. Les superficies consacrées au blé dur sont estimées à plus que 700 mille hectares et au blé tendre, à 149 mille hectares outre l'ensemencement de 661 mille hectares d'orge et 12 mille hectares de triticale. Les superficies des céréales arrosées sont évaluées à 100 mille hectares, soit un recul d'environ 14 mille hectares par rapport à la dernière campagne. Cela s'explique par un manque en ressources hydriques. M. Lachtar a révélé également que les besoins en semences sélectionnées sont estimés à environ 350 mille quintaux, dont plus de 90 mille quintaux ont déjà été mis à la disposition des agriculteurs. Les collecteurs de semences privés vont assurer la distribution des graines, entre les différentes zones de production. Selon le responsable, 20 mille tonnes de phosphate, 60 mille tonnes de diammonium phosphate et 180 mille tonnes d'ammonite sont disponibles. Toutefois, un retard est enregistré au niveau du dernier amendant, à cause des grèves répétées au sein du groupe chimique à Gabès. M. Lachtar n'a pas dévié l'idée de recourir à l'importation de quantités supplémentaires pour couvrir le manque enregistré. Face à ce programme mis en place par le ministère, M. Monji Chérif, porte-parole de l'UTAP a annoncé que l'Union compte organiser, fin septembre 2011, un séminaire sur la nouvelle saison céréalière. Rappelons que l'UTAP avait déjà exprimé des réserves en ce qui concerne les chiffres officiels annoncés récemment par le ministère de l'agriculture à propos de la récolte céréalière qui est estimée à 20 millions de quintaux pour l'année 2011. L'Union a considéré que ces chiffres ont été fondés sur des prévisions erronées.