En collaboration avec la Fondation allemande Konrad Adenauer, le centre des jeunes dirigeants d'entreprise (CJD) a organisé vendredi 16 septembre à Tunis une table ronde sous le thème «Quelle place pour l'aide étrangère dans la relance économique de la Tunisie? La rencontre a enregistré la présence des représentants de différents partis politiques. M. Taieb Houidi, membre du bureau exécutif du PDP et responsable de l'équipe des experts et du programme du PDP, a expliqué que les aides étrangères économiques et financières sont aussi humaines et politiques institutionnelles. Il a indiqué que son parti privilégie l'appui aux réformes politiques et institutionnelles par rapport aux autres formes d'aide telles que la mise en place d'un cadre de coopération global multiforme avec l'Europe et les autres pays développés, émergents, pays du golfe… La Tunisie deviendrait par exemple membre du Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe ou encore Etablir une solide coopération entre les entités territoriales tunisiennes et celles des autres pays, (avec, pour l'UE, implication du Comité des Régions). Pour ce qui est de l'aide financière, M. Houidi estime qu'une enveloppe de 154 milliards de DT est prévue pour les besoins en financement sur les 5 années (à partir d'une année 0 à définir). Elle sera dédiée à la fois au développement économique (emploi, lutte contre le chômage, mise à niveau territoriale) régions et au volet social (éducation, justice, santé). Cette enveloppe reflète l'ampleur des chantiers et l'ambition effective que la Tunisie et ses partenaires devraient se fixer pour donner corps à la coopération. De son côté, M. Sami Zaoui, responsable du programme économique et social d'Afek Tounes, a signalé que la Tunisie a fait le choix de l'ouverture depuis les premières années de l'indépendance. La question de l'aide extérieure ne devrait pas être considérée comme un don mais plutôt comme le résultat évident d'un pays ouvert qui nécessite un appui de son environnement extérieur. Le représentant a mis l'accent sur l'aide technique des pays européens notamment en matière de formation professionnelle, d'où la nécessité de la mise en réseau des établissements universitaires de la Tunisie et de certains pays avancés et émergents. Une opération similaire devra concerner les jumelages virtuels entre des lycées tunisiens et européens. Ainsi, l'aide technique peut venir sous forme d'initiation des contacts pour la participation des chercheurs tunisiens au programme COST (European Cooperation in Science and Technology). Favoriser la mobilité des chercheurs tunisiens et les mettre en réseau avec des sites de recherche fondamentale et appliquée dans les pays partenaires. Les intervenants allemands présents ont transmis la volonté de leur pays de tendre la main d'aide pour le développent de la Tunisie dans un cadre démocratique. Ils ont par ailleurs recommandé l'installation des conditions de certitude pour parier sur de nouveaux secteurs de haute valeur ajoutée et d'une grande capacité d'employabilité.