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Avons-nous vraiment besoin d'aides extérieures ?
Aides extérieures
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 09 - 2011

• L'expertise allemande en matière de formation professionnelle, ou encore d'énergie renouvelable, a le mérite de fournir des solutions à certains dysfonctionnements
• Les aides financières extérieures pourraient compléter l'insuffisance des fonds souverains et les recettes fiscales
Tous les partis politiques, ou presque, ont arrêté des plans de développement socioéconomiques ambitieux en vue de résoudre les problématiques centrales de l'économie nationale, à savoir le chômage des jeunes, le développement régional, et de mieux satisfaire les besoins des citoyens par l'amélioration de leur qualité de vie. Toutefois, la mise en œuvre de ces programmes, dont la majorité compte environ une centaine de points, nécessite d'allouer d'importantes ressources financières qui dépassent largement les fonds souverains de l'Etat. Ainsi, plusieurs interrogations se posent quant à la faisabilité de ces plans. Et plus particulièrement sur la nécessité des aides extérieures pour finaliser ces projets. Surtout que, dernièrement, du retour du G8, le gouvernement de transition a été contesté pour la négociation de plusieurs emprunts. Le sujet est encore au cœur des débats et le restera certainement. En effet, certains prétendent que c'est un outil incontournable pour la concrétisation des plans de développement. D'autres mettent l'accent sur le risque de compromettre les choix, voire la souveraineté des générations futures. La polémique est bien fondée puisque les aides extérieures, notamment les emprunts, risquent de mener tout droit vers une crise à la grecque ou tout simplement alimenter les tendances inflationnistes.
Pour répondre à la question: «Quelle place pour l'aide étrangère dans la relance économique du pays ? », une table ronde a été organisée, récemment, par le centre des jeunes dirigeants des entreprises et l'organisation Konrad Adenauer Stiftung avec la participation de plusieurs partis politiques, notamment le PDP, Afek Tounes, Ettakatol et le Pôle démocratique moderniste. Leurs représentants ont présenté, chacun à son tour, brièvement leurs approches en matière d'aides extérieures. Il convient de préciser que la notion d'aides extérieures est plus large que celle de l'endettement.
M Taïeb Houidi, membre du bureau exécutif du PDP, a précisé que la mise en œuvre de leur programme socioéconomique nécessite une enveloppe de 154 milliards de dinars. La grande partie des budgets, environ 66%, sera assurée par les ressources propres de l'Etat, provenant de l'épargne nationale et des recettes fiscales. Les 34% restants seront négociés avec des partenaires extérieurs, soit 53 milliards de dinars. D'après les prévisions du PDP, 24 milliards de dinars des ressources externes seront sous forme de participations et d'investissements directs. Ainsi, le montant des emprunts ne dépassera pas 29 millions de dinars, sur cinq ans. M.Houidi a insisté sur le fait que sans une réelle stabilité politique et sécuritaire, les objectifs fixés seront irréalisables. Outre l'appui financier, l'expert s'est attardé sur le rôle que pourrait jouer les partenaires de la Tunisie, entre autres l'Allemagne, dans l'accompagnement du processus de décentralisation, de coopération entre les régions et dans la réforme du système éducatif.
Représentant le parti Afek tounes, M.Sami Zaoui, responsable du programme économique et social, a noté que les aides extérieures s'inscrivent dans un cadre de programme et non de charité. En effet, les aides, aussi bien financières que techniques, sont une constante dans toute économie ouverte à son environnement. Pour la Tunisie, le premier type d'aide est en mesure de compléter les fonds de l'épargne nationale et les recettes fiscales. Dans l'objectif d'éviter l'alternative des crédits, très controversée, et favoriser les IDE, il est incontournable de réviser le code d'incitations aux investissements. Le nouveau Code aura le mérite de mieux canaliser les fonds vers les secteurs et les régions souhaités.
Pour ce qui est des aides techniques, l'échange d'expertise est de nature à mettre à niveau plusieurs secteurs en difficulté. Comme exemple, partager l'expérience espagnole dans le tourisme ou l'allemande dans la formation professionnelle pourrait apporter des solutions à plusieurs dysfonctionnements dans ces domaines.
Au nom du parti Ettakatol, M.Slim Arous, a présenté une formule de financement à 50% d'emprunt et 50% de fonds souverains. Il a précisé par ailleurs que les charges de la dette pèsent de plus en plus lourd sur la balance des paiements de la Tunisie. «Les services de la dette avoisinent quatre fois les investissements publics», a prévenu l'expert. A cet égard, le parti mène une réflexion sur une éventuelle reconversion des services de la dette.
Partageant l'avis et les orientations des autres partis, M.Amine Ben Ayed n'a pas manqué l'occasion de rappeler que tout doit se négocier dans une logique gagnant-gagnant pour assurer la pérennité des relations et des échanges. Selon la vision de ce parti, la Tunisie peut jouer le rôle de laboratoire pour les partenaires européens. Et de préciser : «Il faut multiplier les partenariats pour former un véritable contrepoids face à la montée en puissance des acteurs asiatiques».
En guise de conclusion, la présidente de la Commission de la coopération économique et du développement au Parlement de la République fédérale d'Allemagne, Mme Dagmar G. Wohrl a fait savoir qu'un rapport sur les attentes et les besoins de la Tunisie, tel qu'exprimé par les partis politiques, sera communiqué au Parlement allemand. Et d'ajouter : «L'Allemagne pourrait intervenir sur plusieurs domaines, notamment la formation professionnelle et les énergies renouvelables, et par plusieurs mécanismes, aussi bien financiers que techniques.»


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