La campagne pour la constituante semble prendre sérieusement dans Nabeul1. Les différents candidats affutent timidement leurs armes pour conquérir les électeurs. Si certains ont opté pour les meetings dans les salles, d'autres ont choisi le contact direct avec la population. C'est le cas d'Afek Tounes qui a sillonné depuis samedi, 1er octobre, le Cap Bon d'El Mida en passant par Menzel Témime Dar Allouche, Kélibia jusqu'à Nabeul. « Le porte-à-porte, est un rendez-vous avec l'électorat! C'est un excellent moyen de se faire connaître », estime Hichem Belhadj Hmida de Nabeul1 : « Ça permet de vérifier qui peut voter. Il faudrait écouter les doléances des gens et leur donner les réponses adéquates». A Dar Chaabane, Afek Tounes s'est rendu dimanche dans plusieurs quartiers de la ville. « C'est une rencontre de proximité, de découverte et de construction. Le terrain représente un moyen privilégié de communiquer. Il offre une opportunité de se faire connaître et de diffuser ses idées auprès du public. En faisant du terrain un espace de convivialité, d'échanges et de dialogue, on met en œuvre une forme de communication cohérente avec les valeurs que nous défendrons en tant que parti », explique Yassine Ibrahim, directeur des opérations à Afek Tounes, très sollicité par la population. A chaque artère, il s'arrêtait pour écouter les doléances des citoyens. « Bonjour M. le ministre. Bienvenue chez nous. On aimerait vous écouter », déclare à voix haute une femme intellectuelle. La diffusion du match de l'Espérance n'a pas empêché les gens de discuter avec les membres de la liste de Nabeul 1. Ce qui est à retenir de ce marathon électoral est que les candidats promettent monts et merveilles à la population qui peine à relever la tête face à l'accablante cherté de la vie. Le resserrement de l'étau socioéconomique sur les Tunisiens est au cœur des soucis : « Ce qui semble intéresser les citoyens, c'est l'amélioration de leur situation et l'avenir de leurs enfants et sans plus », entend-t-on à chaque fois lorsqu'on questionne l'homme de la rue. « Une campagne, c'est un message ». J'ai essayé de convaincre la population. J'ai exposé les idées de notre parti. Les gens ne sont pas habitués à cela. Il faudrait les sensibiliser et ce n'est pas toujours facile », dit Meriem Selmane, une jeune étudiante d'Afek Tounes. Bref, l'heure n'est pas aux discours pompeux, ni aux longues tirades : « Le travail qui nous attend est immense et le temps presse. Nous devrons réussir notre marathon électoral», fait remarquer Noomane Fehri, tête de liste d'Afek Tounes, appelant les compétiteurs et leurs partisans à faire preuve de respect des prescrits de la loi électorale et de principes de respect de l'autre. M.Y Crédits photos : Rached Berrazagua