La Banque Mondiale, en collaboration avec la Banque africaine de développement ont lancé aujourd'hui 10 octobre 2011, un récent rapport sur « le développement dans le monde 2012 : égalité des genres et développement ». En effet, l'égalité entre les hommes et femmes est un aspect fondamental du développement. Elle est un objectif du développement et atout pour l'économie. Le rapport sur le développement dans le monde 2012 aidera aussi bien les pays que les partenaires internationaux à analyser et peser les moyens d'intégrer l'égalité des genres dans la formulation des politiques et dans les programmes de développement. Les femmes constituent maintenant plus de 40 % de la population active mondiale. Elles vivent plus longtemps que les hommes dans toutes les régions. Les progrès en direction de l'égalité des genres restent toutefois limités dans certains domaines, même dans les pays développés. Les filles et les femmes pauvres, vivant dans un lieu isolé, ayant un handicap ou appartenant à un groupe minoritaire, restent à la traîne. Trop de filles et de femmes meurent encore en bas âge ou durant leurs années reproductives. Les femmes affichent toujours des niveaux de rémunérations et une productivité plus faibles que les hommes. Le nombre des femmes parlementaires reste faible dans toutes les régions du monde (19% des parlementaires sont des femmes) Au cours des 20 dernières années, le nombre de femmes inscrites dans les universités a été multiplié par 7. En 2009, les femmes représentent 51% des étudiants. Pourtant, 35 millions de filles manquent à l'appel dans les écoles. Le rapport a montré également que dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, les femmes vivent maintenant 20 ans de plus en moyenne qu'en 1960. Pourtant, dans les pays en développement, près de 4 million de femmes meurent de façon prématurée chaque année, par rapport aux hommes Au cours des 30 dernières années, 552 millions de femmes sont entrées sur le marché du travail, et dans le monde, 4 travailleurs sur 10 sont des femmes. Cette disparité ne peut que nuire à la prochaine génération, indique le rapport : « L'inégalité a un coût très élevé. Elle génère des institutions et des politiques non optimales ». En Inde, la présence des femmes aux postes politiques a mené à plus d'investissement dans le domaine de l'eau En revanche, aux Etats-Unis, donner le droit de vote aux femmes a réduit la mortalité infantile par 8 à 15%. Pour lutter contre la perpétuation des disparités entre les hommes et les femmes d'une génération à la suivante, il est important de travailler avec les adolescents et les jeunes adultes, car c'est à ce stade qu'ils prennent les décisions qui détermineront les qualifications qu'ils acquerront, leur état de santé futur, leurs perspectives économiques et leurs aspirations. Ces problèmes ne disparaissent pas avec la croissance économique. D'où un appel à se concentrer sur ces écarts (capital humain, revenus et productivité, influence au sein du ménage et dans la société et reproduction des inégalités de genre dans le temps) Les interventions doivent donc viser principalement l'élargissement des opportunités économiques et la réduction des disparités en matière d'influence via la promotion de la voix des femmes dans les choix relatifs a la fécondité et aux reformes durables.