La contribution des filières de l'enseignement supérieur dans la maitrise de l'énergie devient aujourd'hui préoccupante. Elle devrait être un module enseigné dans les facultés tunisiennes. Lors d'une conférence nationale tenue jeudi 17 novembre 2011 à Tunis, les intervenants ont souligné la nécessité d'accorder plus d'importance à l'enseignement de la maîtrise de l'énergie et des énergies renouvelables dans les universités. Ayant pour thème « la maitrise de l'énergie dans l'enseignement supérieur », la rencontre est organisée par l'agence nationale pour la maitrise de l'énergie ANME en partenariat avec la coopération Internationale allemande GIZ. Des notions sur les énergies renouvelables, le diagnostic, la gestion et l'utilisation rationnelle de l'énergie par les nouvelles technologies devraient aujourd'hui exister à la faculté. L'intégration de la maitrise de l'énergie dans les programmes de l'enseignement supérieur en Tunisie est à l'origine de plusieurs facteurs. Les prévisions de l'ANME montrent un déficit du solde énergétique s'élevant à près de 8 Mtep en 2010 et 20 Mtep en 2020. Le prix du pétrole ne cesse d'augmenter. La demande est en hausse à cause de la démographie et du degré de développement de beaucoup de pays du monde. L'offre est en train d'atteindre son maximum de production. De cela émerge la nécessité de sensibilisation via les universitaires. Il s'agit en effet de former une génération d'individus sensible à ce que l'énergie soit utilisée d'une façon efficace et pour que les émissions des gaz à effet de serre engendrés soient limités. A l'école nationale de Gabes, la maitrise de l'énergie existe déjà. La faculté a procédé à la formation d'ingénieurs avec 4 spécialités : Génie chimique-procédés (GCP), Génie Civil (GCV), génie électrique automatique (GEA), génie des communications et des réseaux (GCR). L'ENIG assure une formation continue et un recyclage des cadres des sociétés et entreprises tunisiennes. Depuis sa création, la filière énergétique en Tunisie a formé 871 ingénieurs qui sont placés dans des branches d'activités diverses à savoir ; l'industrie, agences gouvernementales et bureaux d'études ou enseignement et recherche, indique la GIZ. Bien encore, plusieurs actions de coopération avec des institutions universitaires étrangères sont actuellement en cours. L'école nationale d'Ingénieurs de Bizerte (ENIB) a démarré en 2009 avec 3 spécialités (génie industrie, mécanique et civil). La première promotion d'ingénieurs génie industriel de l'ENIB sortira en juin 2012. Il devrait à terme accueillir 1200 étudiants. L'école polytechnique de Tunis, spécialisée en ingénierie mathématique, assure à l'élite des classes préparatoires une formation d'ingénieurs de projets et de décideurs techniques capables de soutenir le nouvel essor économique du pays. Elle accueille chaque année environ 50 élèves recrutés parmi les meilleurs des 2500 à 4000 candidats qui passent le concours.