« Notre parti est pour la création d'un front d'opposition opportune. Ceci va renforcer notre présence à l'Assemblée notamment dans la prise des décisions », a déclaré M. Yassine Brahim, directeur exécutif d'Afek Tounes. Lors d'une conférence de presse tenue lundi 21 novembre au siège du parti, M Brahim s'est félicité la réussite des élections du 23 octobre malgré les irrégularités constatées. Selon lui, la prochaine étape est la plus importante. Afek Tounes compte renforcer sa position à travers les coalitions. M. Sami Zouari membre du parti, a présenté la vision de son parti pour cette étape. D'après lui, le gouvernement qui sera élu par l'Assemblé constituante, doit se pencher sur l'élaboration de sa feuille de route qui devrait englober les priorités du pays : « Cette feuille de route est à court terme. Elle doit refléter les prérogatives économiques, sociales et politiques de la Tunisie. Le gouvernement ne doit pas effectuer des changements radicaux, notamment dans les structures d'éducation, de santé ou d'autre car il est provisoire ». Afek Tounes compte proposer également des idées ayant pour objectifs l'amélioration des programmes mis en place tels que la création des grands projets qui offrent plus d'opportunités d'emploi. Le contrôle de toute décision liée au budget de l'Etat est une action cruciale. Il est nécessaire de fixer la durée de mandat de l'Assemblée constituante qui ne doit pas dépasser, selon M. Faouzi Abdderahman, un an : « nous sommes contre toutes les positions qui appellent à la prolongation de cette durée. J'invite les 11 partis signataires de la convention proposée par l'Instance Ben Achour à s'engager pleinement en vertue de cet accord » Pour la justice transitionnelle, il faut, selon M. Abdderahman, créer une commission chargée de juger les responsables des abus politiques et financiers et reconsidérer moralement et matériellement aux victimes de la dictature. Cette action est primordiale pour la rupture avec le passé et ouvrir une nouvelle page. Le responsable a exprimé son étonnement face à l'absence d'une liste officielle regroupant les noms des martyrs. Le recours au référendum pour la Constitution est une priorité, car il constitue le seul garant de la souveraineté du peuple. Interrogé sur la position du parti quant au dernier discours du secrétaire général du mouvement Ennahdha, M. Abdderahman a précisé que lors de son intervention devant les sympathisants du mouvement à Sousse, Hammadi Jebali a commis quatre fautes : « Si M. Jebali veut être Premier ministre, il faut qu'il le soit pour tous les Tunisiens ». En marge de cette rencontre, Afek Tounes a présenté ses candidats dans l'Assemblée constituante. Notons que le parti a obtenu 4 sièges tous à l'intérieur du pays.