Le secrétaire général du Parti communiste ouvrier tunisien, M. Hamma Hammami, a accusé, mardi 06 décembre, le Premier ministre du gouvernement provisoire, M. Béji Caïd Essebsi, d'avoir déformé ses propos. Selon le Premier ministre, M. Hammami aurait appelé, dans son programme politique, au désarmement de la police et à l'armement des citoyens. Le SG a qualifié ces déclarations d' « irresponsables » d'autant plus qu'elles émanent d'un Premier ministre et d'un avocat. Il a, également, défié M. Essebsi de prouver la véracité de ses propos. Invité par Expresso sur Express FM, le SG du PCOT a indiqué que le sit-in du Bardo est un signe de bonne santé de l'exercice de la démocratie en Tunisie : « C'est un message fort pour l'Assemblée constituante et ses locataires qui doivent comprendre que la députation ne les habilite pas à faire ce qu'ils veulent ». En ce qui concerne la capacité du mouvement Ennahdha de résoudre les problèmes socio-économiques du pays, M. Hammami s'est montré sceptique : « Le programme d'Ennahdha est inspiré de deux projets ultralibéraux qui ont montré leurs limites : le programme de Ben Ali 2010-2014 et les mesures proposées par le gouvernement provisoire au G8 ».