Mme. Samia Abbou, femme du célèbre avocat Mohamed Abbou, a rejoint, mardi 27 décembre 2011, l'Assemblée constituante. En fait, Mme. Abbou (Congrès pour la République-CPR) occupe le siège vacant de M. Moncef Marzouki, président de la République. Lors de la séance plénière de l'ANC, du mercredi 28 décembre, les discussions ont été axées sur des articles relatifs aux commissions qui seront créées par la Constituante (commissions permanentes constitutives, commissions permanentes législatives, commissions spéciales). Mme. Abbou a insisté sur l'impératif de veiller à assurer l'équilibre au niveau de la représentation politique au sein des commissions : « On ne devrait pas permettre à un quelconque parti d'être majoritaire dans la composition des commissions. L'élection de ces commissions devrait être démocratique ». La militante des droits de l'Homme en Tunisie a, également, mis en garde contre le fait d'établir des lois, permettant à Ennahdha d'être majoritaire : « Nous appelons à considérer chaque parti politique comme étant un groupe représenté par une seule personne dans chaque commission et à ne pas accepter que le mouvement Ennahdha accapare la présidence de toutes les commissions de l'Assemblée. Nous ne voulons pas répéter le même scénario de la troïka ». Mme Abbou peut-elle faire contrepoids au sein du CPR ? Notons que le CPR a traversé une zone de forte turbulence après la nomination de M. Moncef Marzouki, président de la République. Les événements, les déclarations et les coups bas se succèdent face aux conflits d'intérêts qui ont éclaté au sein du CPR. Ainsi, on se retrouve face à un parti, qui, ayant toujours défendu les droits de l'Homme, se déchire actuellement. Mme. Abbou, n'est qu'une des militant(e)s qui veulent réaffirmer l'identité de leur parti pour le démarquer d'Ennahdha, vers laquelle penche une partie de ses cadres issus de la mouvance islamiste.