Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, M. Mustapha Kamel Nabli, répond aux voix protestataires, élevées jeudi 19 janvier au sein de la BCT (lire notre article). Selon le gouverneur de la BCT ces voix ont été manipulées de l'extérieur. Il a précisé, vendredi 20 janvier, sur les ondes d'Express FM, que la BCT devient, elle aussi, victime d'un effet « raz-de-marée », lancé par certaines personnes, impliquées dans des affaires de corruption, pour semer le trouble et faire diversion sur plusieurs de leurs dossiers dans des affaires louches. En effet, les demandes de cette partie du personnel sont purement matérielles, même si certains d'entre eux ont parlé d'un manque de volonté du gouverneur de la BCT de traiter les dossiers de corruption, ainsi que les personnes qui sont inculpées de détournement et de corruption au sein de l'institution : « Tout cela n'est pas un hasard. Ces mouvements de protestations ne sont point le fruit d'une quelconque providence mais une trame bien tissée par les fameuses forces occultes qui veillent à ternir l'image des personnes honnêtes et entraver le sauvetage de l'économie du pays ». Notons qu'il y avait deux manifestations, une à l'intérieur organisée par le personnel et une seconde à l'extérieur appelant au limogeage de gouverneur principal de la banque et de son adjoint, les jugeant de versatiles. Le sit-in se poursuit vendredi à la BCT. M. Houssine Abbassi, secrétaire général de l'UGTT a précisé, au journal « Le Maghreb » que l'union n'est pas derrière l'organisation de cet événement : « L'UGTT n'a pas été alertée auparavant par les sit-inneurs ». Sur les mêmes ondes, M. Nabli a aussi parlé des indicateurs de l'économie tunisienne présentés dans le dernier rapport du conseil d'administration de la BCT, de l'économie mondiale, de Davos, de finance islamique...