Les troubles survenus dans la foulée de la Révolution du 14 janvier ont éveillé chez la plupart des pays, notamment la Turquie, l'esprit de solidarité et d'entraide. L'envie est partagée et la Turquie l'a confirmé. La Tunisie devrait être à nouveau un pays que tout le monde envie. C'est au cours du forum d'investissement et de commerce turco-tunisien tenu lundi 23 janvier 2011, dans l'un des hôtels de la banlieue de Tunis que les Turcs ont manifesté leur intérêt à coopérer avec la Tunisie. Des investisseurs tunisiens et turcs ont pris part à cette rencontre. Ils sont venus examiner les possibilités d'identifier des affaires et de business. Trois conventions de coopération entre la Tunisie et la Turquie ont marqué l'événement. Un mémorandum d'entente a été signé entre les deux gouvernements. Il a porté sur la coopération dans le domaine des zones de libre Echange. Deux autres documents intitulés « Décision du conseil d'association Turquie-Tunisie » n°1 et 2 de l'année 2012 ont été également signés. Le premier document a porté sur l'amendement du protocole III concernant la définition du concept de l'origine des produits et les méthodes de coopération administrative. Le deuxième document concerne l'amendement des tableaux A et B du protocole II pour l'échange de concessions sur les produits agricoles. Les échanges entre les deux pays ont atteint 1 milliard de dollars, a indiqué M. Zafer Caglayan, ministre turc de l'économie : « Le volume d'échange est très important mais il demeure minime. On veut créer une zone industrielle en Tunisie. On va intensifier davantage nos efforts ». Selon lui, la Turquie est la 16éme économie la plus avancée dans le monde. La moyenne de ses exportations a été estimée à environ 135 milliards de dollars durant les 8 dernières années. Le pays est placé 15éme au monde en matière d'attraction d'investissement. Il est également bien classé dans le monde au niveau de la croissance et de la stabilité politique. Selon M. Mohamed Lamine Chakhari, il existe, en Tunisie, seulement 10 entreprises à participation turque. Ces entreprises opèrent dans le secteur du textile, de l'agroalimentaire et du bâtiment. Elles emploient plus que 300 cadres et agents.