« Les partenariats tuniso-français pour le marché libyen », tel a été le thème du séminaire organisé jeudi 2 février 2012 par la Chambre tuniso-française de commerce et d'industrie (CTFCI), en collaboration avec le CEPEX et UBI France, en présence de l'ambassadeur de France à Tunis, M. Boris Boillon. Cette initiative porte sur les opportunités de développement des partenariats tuniso-français pour mieux prospecter un marché libyen juteux et en reconstruction. Elle constitue de toute évidence une véritable passerelle pour résoudre les difficultés économiques de la Tunisie. La France, quant à elle, doit faire face, en dépit de l'impasse financière de la zone euro, aux offensives financières et commerciales internationales qui tentent entre autres de lui ravir son classement de choix et son statut de partenaire stratégique de la Tunisie. C'est dans cet esprit que M. Boillon a exprimé l'engagement de son pays à contribuer à la réussite des actions d'un partenariat triangulaire Tunisie-France-Libye. L'ambassadeur français a, en fait, proposé la création d'un consortium de sociétés françaises et tunisiennes afin d'accrocher d'importants contrats en Libye et de concurrencer les multinationales asiatiques et occidentales. De son côté, M. Jacques Torregrossa, directeur UBI France pour la Tunisie et la Libye, a présenté les principaux secteurs porteurs en Libye, à savoir le secteur du pétrole/gaz avec des investissements estimés à 30 milliards de dollars d'ici 2015, le secteur de la construction et l'urbanisme pour 3 à 4 milliards d'euros d'investissements estimés d'ici 2014, outre les secteurs de la santé, l'agro-alimentaire, les télécommunications, … Cependant, M. Torregrossa n'a pas manqué de rappeler aux investisseurs que dans cette phase de négociations avec leurs homologues libyens, il faut incontestablement éviter les faux pas et demander conseil aux différents organismes et institutions ainsi que de travailler par lettre de crédit irrévocable et confirmée puisque le système bancaire vient d'être opérationnel depuis fin janvier 2012. Pour finir, il convient de mentionner qu'aucun responsable libyen n'était présent à ce séminaire bien que la rencontre ait été focalisée sur le marché libyen. Pourquoi ? La réponse est simple : les organisateurs n'ont pas invité de représentants libyens !!