La Chambre tuniso-française de commerce et d'industrie (CTFCI) a pris l'initiative d'organiser, jeudi 2 février 2012, un séminaire sous le thème un partenariat tuniso-français pour mieux prospecter le marché libyen, et ce en collaboration avec le CEPEX et UBI France. C'est une idée qui sous-tend des choix stratégiques à un moment crucial, chacune des parties y trouve son intérêt. Ainsi, force est de reconnaître que les chances des groupes tunisiens constitués pour la plupart des PME de concurrencer seuls avec succès les multinationales asiatiques et occidentales sur le marché libyen restent limitées. «Développer les partenariats tuniso-français pour la conquête de ce marché s'avère par conséquent une approche tout à fait prometteuse qu'il va falloir mettre en uvre par des actions concrètes qui auront un véritable effet tant à court terme qu'à long terme», a affirmé Mohamed Habib Touati, directeur des opérations bancaires avec l'étranger à la Banque tuniso-libyenne (BTL). De seon côté, Abdellatif Hamam, président-directeur général du CEPEX, a rappelé le cadre juridique et la structure des échanges commerciaux entre la Tunisie et la Libye, outre l'environnement actuel des affaires en Libye qui se caractérise notamment par un manque de visibilité sur le volume des réserves en devises ainsi que l'apparition de nouveaux groupes de pression dans un secteur privé en pleine métamorphose. Un consortium d'entreprises tunisiennes et françaises!? Dans son allocution, l'ambassadeur de France à Tunis, Boris Boillon, a indiqué que son pays est prêt à contribuer à la réussite de ces actions de partenariats tuniso-français pour mieux prospecter le marché libyen. Le diplomate français va encore plus loin en proposant la création d'un consortium de grands groupes tunisiens et français afin de pouvoir accrocher ensemble les grands contrats en Libye. Absence des responsables libyens? Bien que le séminaire ait été consacré au marché libyen, aucun responsable libyen n'était présent aujourd'hui. Pour avoir plus de précisions sur cette absence des représentants libyens, nous avons interrogé le président de la CFTCI, Foued Lakhoua, qui a répondu «ce séminaire est une réunion d'information, la prochaine fois on va rectifier le tire lorsque ça va être beaucoup plus costaud, et comme il va y avoir des rencontres B2B, il y aura sûrement des Libyens qui vont être présents».