Le ministère de d'Intérieur à, enfin, réagi. Il a donné des précisions sur les déclarations d'officiels appartenant à la troïka, faisant état de complot pour faire tomber le gouvernement en place. M. Saïd Mechichi, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, chargé de la Réforme, a précisé, dans une déclaration au journal « Al Maghreb » qu'il n'y a aucun complot contre le gouvernement. M. Mechichi a affirmé que le gouvernement ne doit pas perdre son temps à suivre des rumeurs. Il doit le consacrer aux préoccupations des Tunisiennes et des Tunisiens, à savoir le travail, et surtout sortir de la crise économique que connaît le pays : « Le ministère de l'Intérieur ne s'occupe que de sa fonction essentielle, à savoir le maintien de la sécurité ». L'idée d'un complot destiné à faire chuter le gouvernement a commencé à se préciser davantage dans le camp nahdhaoui qui distille chaque jour un peu plus d'informations à ce sujet. Ces « dangereuses » déclarations ont réussi à semer le trouble parmi l'opinion publique. Dans un débat transmis sur la première chaine tunisienne « Al Watanya 1 », dans la soirée du 28 février 2012, M. Lotfi Zitoun, ministre conseiller auprès du Chef du gouvernement chargé du dossier politique, avait accusé en direct des individus ou même des partis de comploter contre le gouvernement Jebali. L'information a été confirmée, dimanche, sur Hannibal TV, par M. Abdelkrim Harouni, ministre du Transport et membre du mouvement Ennahdha. M. Harouni a ajouté que ces individus comptent même destituer le gouvernement actuel au cours du mois de mars. Le président de la République, M. Moncef Marzouki, a, également, annoncé que certaines parties de gauche sont impliquées dans cette affaire, en s'empressant d'excepter le POCT, Parti communiste des ouvriers de Tunisie. De même pour le Chef du gouvernement, M. Hamadi Jebali, qui a indiqué que les autorités du pays sont au courant de ce complot. M. Jebali a expliqué que des partis politiques sont en étroite concertation avec des parties étrangères pour faire tomber le gouvernement Ennahdha. Ces parties auraient rencontré des personnalités européennes et américaines et les ont invitées à ne pas soutenir financièrement et économiquement le gouvernement.