Des centaines de femmes du parti Hezb Ettahrir, ont pris part, samedi 10 mars, au congrès féminin mondial à Tunis. Les appels à instaurer un Califat dans les pays arabes, et notamment en Tunisie, a été au centre des revendications des femmes, membres de Hezb Ettahrir. Les hommes, y compris les journalistes, sont interdits d'accès à la conférence, ont précisé les organisateurs à Tunis. Venues de plusieurs pays arabes, d'Indonésie, de pays européens, de Turquie, les participantes se sont réunies à l'invitation de la branche tunisienne de Hezb Ettahrir, non légale, pour discuter de «L'exemple lumineux du Califat pour les droits et le rôle politique de la femme». « Cet événement sans précédent qui réunit des femmes du monde entier mettra à mal le mythe occidental selon lequel les femmes musulmanes rejettent la loi islamique », affirme une responsable de la presse du parti, Nesreen Nawaz. Selon elle, le Califat garantira la justice, la sécurité et les droits des femmes. « Il faut regarder la femme comme un être et non selon son sexe. On la juge, selon ses compétences. Nous voulons donner une alternative pratique par le Coran et la Sunna et appliquer les principes de l'islam. La nomination d'un calife est un devoir. Nous ne voulons pas d'un Etat civique où l'homme de religion n'a aucun pouvoir », a indiqué Cyrine Ben Alaya, membre du parti et étudiante en préparatoire à Tunis. Des femmes musulmanes se réunissent pour dire qu'elles ne veulent plus vivre sous les systèmes démocratiques séculaires et libéraux, pas plus que dans des systèmes comme l'Arabie Saoudite ou l'Iran qui se prétendent des Etats islamiques mais ne sont que des dictatures.