Le président de la République Moncef Marzouki s'est déclaré favorable à la légalisation du parti salafiste Hezb Ettahrir à condition que cette formation s'engage à rejeter la violence et à respecter la loi. « Je suis pour la légalisation du Hezb Ettahrir s'il s'engage à respecter les lois de la République. Je ne peux m'opposer qu'aux mouvements politiques qui prônent la violence », a-t-il précisé dans une interview accordée à la chaîne de télévision britannique «BBC Arabic» le 12 février 2012. Cette position est identique à celle exprimée récemment par le leader du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, s'est déclaré récemment en faveur de la légalisation de Hezb Ettahrir à condition qu'il respecte la loi. Le chef de l'Etat a, d'autre part, déclaré qu'il a demandé aux responsables des divers corps sécuritaires d'appliquer la loi vis-à-vis des groupes salafistes armés qui menacent la sécurité du pays sans pour autant recourir à la torture et aux traitements inhumains. Créé au début des années 80, Hizb Ettahrir a été interdit et durement réprimé par l'ancien régime. Après la chute de Ben Ali, le parti a vu sa demande de légalisation rejetée par le ministère de l'Intérieur. Cela ne l'a pas empêché de s'activer depuis sur le terrain. Ce parti semble, en effet, en campagne non-stop et enchaîne conférences, campagnes de distribution de tracts et même expositions dans les rues.