L'UGTT, Union générale tunisienne du travail, refuse le prélèvement systématique de journées de travail sur les salaires des agents des secteurs public et privé, prévu par le projet de loi de finances complémentaire pour l'année 2012. La principale centrale syndicale tunisienne accepte, toutefois, le principe de la contribution volontaire des salariés au budget de l'Etat. L'UGTT plaide également pour l'examen d'autres alternatives de nature à alléger les pressions sur le budget de l'Etat à l'instar du recouvrement des crédits bancaires accordés aux hommes d'affaires, classés comme étant mauvais payeurs ou l'adoption d'une politique de «tolérance zéro» à l'égard des entreprises n'ayant pas respecté leurs engagements vis-à-vis des caisses sociales. Rappelons que le projet de loi de finances complémentaire prévoit le prélèvement de journées de travail sur les salaires supérieurs à 500 dinars. Deux journées de travail devraient être prélevées pour les employés dont les salaires varient entre 500 et 700 dinars contre trois journées pour ceux touchant entre 700 et 1000 dinars. Quatre journées seront, par ailleurs, prélevées pour les salariés percevant plus de 1000 dinars.