L'UGTT refuse le prélèvement «forcé» des journées de travail sur les salaires L'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) refuse le prélèvement systématique de journées de travail sur les salaires des agents des secteurs public et privé prévu par le projet de loi de finances complémentaire pour l'année 2012 conformément aux recommandations de son 22ème congrès qui s'est tenu fin 2011 , apprend-on de sources proches du Bureau exécutif de l'organisation. Selon ces mêmes sources, l'UGTT accepte, toutefois, le principe de la contribution volontaire des salariés au budget de l'Etat. La principale centrale syndicale tunisienne, qui revendique près de 500 mille adhérents et dont les structures régionales et locales avaient fourni un précieux soutien aux manifestants au plus fort de la révolte populaire contre le régime de Ben Ali, plaide également pour l'examen d'autres alternatives de nature à alléger les pressions sur le budget de l'Etat à l'instar du recouvrement des crédits bancaires accordés aux hommes d'affaires classés comme étant mauvais payeurs ou l'adoption d'une politique de «tolérance zéro» à l'égard des entreprises n'ayant pas respecté leurs engagements vis-à-vis des caisses sociales. A noter que le projet de loi de finances complémentaire, qui sera soumis à l'Assemblée constituante avant fin mars, prévoit le prélèvement de journées de travail sur les salaires supérieurs à 500 dinars. Deux journées de travail devraient être prélevées pour les employés dont les salaires varient entre 500 et 700 dinars contre trois journées pour ceux touchant entre 700 et 1000 dinars. Quatre journées seront, par ailleurs, prélevées pour les salariés percevant plus de 1000 dinars.
L'UTT de Ismaïl Sahbani s'inquiète de la hausse continue des prix L'Union des travailleurs de Tunisie (UTT) a exprimé, dans un communiqué rendu public hier, son inquiétude face à « la hausse continue des prix qui a entraîné une forte détérioration du pouvoir d'achat des citoyens ». L'organisation syndicale fondée en mai 2011 par l'ex secrétaire général de l'UGTT, Ismaïl Sahbani, a également appelé à un nouveau round de négociations sociales en vue d'examiner les possibilités des augmentations des salaires dans les différents secteurs. L'UTT réaffirme, d'autre part, son attachement au caractère civil de l'Etat. Elle appelle, par ailleurs, le gouvernement à reconnaître le pluralisme syndical, tout en réitérant son engagement à défendre les intérêts de ses adhérents par tous les moyens légaux.
Le CPR dénonce les attaques contre les Chiîtes tunisiens Le secrétaire général du Congrès pour la République (CPR) Abderraouf Ayadi a dénoncé les propos tenus récemment par un haut responsable du ministère des Affaires Religieuses qui a qualifié la propagation du chiisme en Tunisie de «phénomène destructeur». Dans un communiqué publié hier, M. Ayadi a estimé que les propos du responsable religieux constitue une « atteinte à la liberté de croyance », indiquant que « les chiites peuvent exercer pleinement leurs droits. Le secrétaire général du CPR a indiqué, par ailleurs, que « la distinction entre les courants qui œuvrent pour la réalisation des objectifs de la révolution et les mouvements qui tentent de faire échouer la révolution ne doit aucunement se faire sur la base des croyances religieuses». A noter que plusieurs médias ont fait récemment état d'une montée des conversions au chiisme en Tunisie.
Dissidence au sein du Partdu Travail Tunisien De nombreux coordinateurs de sections régionales et fondateurs du parti du Travail Tunisien (PTT) ont annoncé, hier, avoir retiré leur confiance au Bureau politique du parti en signe de protestation contre la « décision précipitée» de s'engager dans un processus de fusion avec le mouvement Ettajdid et les indépendants du Pôle démocratique moderniste. Les mécontents, parmi lesquels figurent Ali Romdhane ( ex secrétaire général adjoint de l'UGTT) , Hassen Karry, Skander Hachicha, Rehouma Melih, Mohamed Hédi Souissi et Salouène Semiri, estiment que le Bureau politique du parti n'a pas consulté la base avant de prendre la décision de s'engager dans un processus de fusion avec d'autres partis.
Trois partis annoncent leur fusion L'Alliance nationale pour la paix et la prospérité (ANPP) , le parti « Al-Amana » et « Tounes Al-Karama » ont annoncé, dans un communiqué conjoint publié hier, leur fusion. « La fusion entre les trois partis dont les visions politiques sont quasiment identiques sera concrétisée le 20 mars. L'objectif est de donner naissance à un parti qui défend les valeurs de la République et les droits de l'Homme tout en préservant les spécificités culturelles et civilisationnelles arabo-islamiques », précise le communiqué. A noter que ces trois partis ont été crées au lendemain de la chute du régime de ben Aili par Iskander Rekik (ANPP), Lazher Bali (Tounes Al-Karama) et Fethi Laâyouni (Al-Amana).
Le Parti Pirate Tunisien obtient son visa légal Le Parti Pirate tunisien (PPT) a annoncé, hier avoir obtenu son visa légal. Ce parti fondé en octobre 2010 et qui milite notamment pour la liberté d'expression sur Internet avait vu sa demande de visa légal déposée en mai 2011 rejetée par le ministère de l'Intérieur. La légalisation de ce parti a été décidée par le Premier ministère qui est devenu la partie habilitée à accorder les visas pour les partis depuis le mois de septembre dernier. Présidé par le cyber-militant Slaheddine Kchouk, le PPT avait introduit un recours contre le ministère de l'Intérieur sous le gouvernement Caïd Essebsi pour demander des explications sur le refus de sa demande de légalisation présentée en mai 2011 ainsi que contre l'imprimerie officielle qui aurait refusé de publier sa notice de constitution sur le Journal officiel de la République tunisienne. Mais ce recours a été rejeté par le tribunal de première instance et la Cour d'appel de Tunis.