Pour sortir les caisses sociales de la crise financière, l'Union générale tunisienne du travail, UGTT, propose d'approfondir l'examen de la réalité et des perspectives de l'emploi, dans le pays, et de rompre avec le travail précaire. Depuis quelques années, la Caisse nationale de sécurité sociale et la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale passent par une situation financière difficile qui risque de s'aggraver au cours des prochaines années. M. Fethi Ayari, coordinateur au département de la couverture sociale, de la santé et de la sécurité au travail relevant de l'UGTT, explique que les ressources des deux caisses sociales se développent grâce à la croissance de l'emploi, du fait que les cotisations des salariés et des employeurs sont obligatoires. Il a insisté sur la nécessité de lutter contre le phénomène de l'emploi précaire qui menace dangereusement les ressources des caisses et leurs équilibres. Le responsable syndical a appelé à la diversification des sources de financement des caisses, en vue de préserver le pouvoir d'achat des salariés et les postes d'emploi. Il a recommandé de ne pas alourdir les charges sociales qui sont considérées comme la principale cause de l'endettement des entreprises. L'orateur a insisté sur la nécessité de séparer clairement la sécurité sociale fondée sur la cotisation, et la solidarité sociale qui est de la responsabilité de l'Etat. Le coordinateur a indiqué que la résolution du problème actuel de la sécurité sociale, en Tunisie, exige du courage, de l'esprit de responsabilité et de la volonté politique. Il est nécessaire d'analyser la situation, de déterminer avec précision et crédibilité les défaillances et de proposer les solutions urgentes et à long terme en vue de garantir les équilibres des régimes des salaires et leur pérennité, au moins jusqu'en 2030.