« La situation est devenue intolérable avec la recrudescence de la violence verbale et physique à l'encontre des journalistes », a affirmé M. Mohamed Saidi, secrétaire général du syndicat de base de la télévision nationale. Dans une interview accordée, mardi 24 avril 2012, à Express FM, le SG a demandé au gouvernement Jebali d'assumer ses responsabilités et d'intervenir pour lever le sit-in observé devant le local de la télévision nationale. Il a, également, demandé au gouvernement de mettre fin aux agissements des sit-inneurs qui ne cessent, depuis 50 jours, de harceler, d'agresser et d'invectiver arbitrairement et illégalement, les journalistes et le personnel de la télévision. M. Saidi a précisé que les accrochages qui ont eu lieu, lundi, entre journalistes et sit-inneurs ont été générés par les appels à la privatisation de la télévision nationale et par l'inscription sur la devanture de l'établissement « El Watania 1 & 2 à vendre ». Il a ajouté qu'en cas de maintien de ce sit-in illégal, devenu source de pression quotidienne, les journalistes et personnels de la télévision nationale ont décidé d'observer, le 3 mai 2012 une grève pour protester contre ce sit-in encadré et entretenu par une force politique dont il n'a pas révélé le nom. Il a plaidé, aussi, pour un débat national sur l'avenir des médias publics : « Le syndicat de la télévision nationale était le premier à demander l'assainissement de cet établissement public de tous les corrompus de l'ancien régime ».