« En Tunisie, le leadership actuel a plus tendance à diviser qu'à rassembler. Les Tunisiens ont commis une erreur, le 23 octobre dernier », a affirmé M. Lotfi Saîbi, Président de la société américaine Century Services & 4D-Leadership House, entreprise spécialisée dans la formation de leaders multidisciplinaires. Dans une interview accordée, lundi 14 mai à Express FM, M. Saîbi a ajouté que le leader digne, de ce nom, du moins tel qu'il est défini par les normes internationales, est un homme ou une femme de talent qui réunit quatre grandes qualités : le charisme, l'honnêteté, la crédibilité et l'intelligence émotionnelle : « Pour le moment, il n'existe pas encore en Tunisie un homme politique de cette trempe. En l'absence de cet oiseau rare, le leadership doit être, impérativement, collectif et émaner de l'ensemble de la société civile ». Il a invité les dirigeants des partis à s'intéresser moins à leur style de communication et à mieux travailler le contenu de leur programme. M. Saîbi a précisé qu'en Tunisie les leaders des partis confondent leurs ambitions personnelles et la quête d'un idéal, celui de la propension de tous les Tunisiens à s'unir autour d'un objectif commun, de servir la Tunisie, et uniquement la Tunisie. Il a déploré l'incapacité viscérale des leaders actuels à se déplacer à l'intérieur du pays à contacter directement la population et à être à l'écoute de ses préoccupations.