« Il s'agit d'une politique de dépense plutôt qu'une politique d'austérité », a confirmé M. Slim Besbes, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Finances, en présentant la loi de finances complémentaire –LFC- 2012, thème de la rencontre débat organisée, samedi 19 mai, par l'Ordre des experts comptables de Tunisie, OECT. C'est le Conseil national de la fiscalité, ravivé, qui a mis en place cette loi complémentaire. Un conseil composé des différents acteurs de la fiscalité en Tunisie, y compris 3 experts comptables de l'OECT, ajoute M. Besbes en réponse à son Président qui l'accusait d'ignorer son Ordre. Etant donné que la fiscalité est au cœur de la démocratie, on a essayé de mettre en place une loi en cohérence avec les défis de la période bien qu'une partie dénonce cette loi sous le soi-disant contenu non révolutionnaire, s'exprime le secrétaire d'Etat. Donnant l'impression de démarrage d'une campagne électorale, le secrétaire d'Etat a déclaré qu'il s'agit de répondre aux défis temporaires que connait le pays dont une croissance de -2%, un taux de chômage élevé, une diminution des réserves en devises, des entreprises sinistrées, etc. Et d'ajouter que l'année 2012 est une année de réanimation économique. La loi de finances complémentaire n'est qu'un instrument de politique conjoncturelle. Ces conditions ont nécessité une augmentation de 22 % du budget de l'Etat pour atteindre les 2 500 millions de dinars et une augmentation des dépenses sociales -pauvreté, logement, support des familles démunies…- pour s'établir à 350 MD. Les incitations, les exonérations fiscales et l'encouragement à l'investissement dans les régions interviennent suite à l'appel à une conciliation entre les investisseurs et la fiscalité, a conclu M. Besbes.