[SOTETEL_colere.jpg]Frustration des actionnaires, mauvaise décision de Split, des dossiers de corruption encore non traités, un chiffre d'affaires non satisfaisant et des perspectives incertaines, tels sont les commentaires des actionnaires de la Société tunisienne d'entreprises de télécommunications, SOTETEL, lors de l'Assemblée générale ordinaire, tenue lundi 11 juin, à Tunis. Cotée en bourse depuis juin 1998, l'AGO a été une occasion pour s'arrêter sur les réalisations de la SOTETEL pour l'exercice 2011 et révéler ses perspectives pour 2012. La SOTETEL a réalisé un chiffre d'affaires de 32,48 millions de dinars, MDT, en 2011 et table sur 40 MDT en 2012. Elle a généré un résultat net de 0,504 MDT et ne s'attend qu'à 1,8 MDT en 2012. Des chiffres modestes, voire très modestes de l'avis des actionnaires qui ont exprimé leur mécontentement quant aux résultats réalisés et du Business plan 2012 – 2014, vu par M. Ali Ghodhbani, directeur du conseil d'administration, en tant que volontariste, réaliste et réalisable. Le Business Plan 2012-2014 prévoit la réalisation d'une croissance soutenue, moyennant une évolution de 27% de CA de 2010 à 2014, le portant ainsi à 50 MDT. Le Plan prévoit également l'augmentation du résultat net de 1,5 MDT à 4,5 MDT en 2014. Concernant les investissements envisagés, le Plan prévoit une augmentation de 43% les portant à 2,5 MDT en 2014. La réduction de la valeur nominale de l'action de 10 dinars à 5 dinars et la distribution de dividendes de 0,400 dinars/action, avant le Split, ont été mal accueillies par les actionnaires. Une décision jugée comme un acte de mauvaise gestion qui n'a pas pris en compte la situation politique et économique que connaissait le pays. Les actionnaires ont toutefois appelé le conseil d'administration à établir le Split des actions à 1 Dinars au lieu de 5 dinars. Pour M. Ghodhbani, la faute a démarré depuis le premier pas de cotation en Bourse : ouvrir le capital et faire participer un constructeur, soit Tunisie Telecom. Un pas mal choisi qui empêche la SOTETEL d'aller chercher les concurrents de cet opérateur historique. Pour les dossiers de corruption, les affaires de Borhanne Bsais, Slim Zarrouk, les Trabelsi, etc. sont toujours en instance et aucune décision judiciaire n'a été encore prise. Les affaires sont entre les mains du procureur de la République et c'est à la justice de dire son dernier mot, annonce un membre du Conseil d'Administration. Yacine Ben Chikha