L'organisation mondiale de la santé, OMS, avertit. Les études à l'international appellent à la précaution. Le ministre des Technologies de l'information et de la Communication le confirme une autre fois. En absence d'études scientifiques, l'impact des radiofréquences, ou encore les ondes électromagnétiques, sur la santé de l'homme, n'est pas encore déterminé. La vigilance est donc de rigueur. L'Association Tunisienne des techniques des télécoms, A3T, dans son premier anniversaire, a abordé le sujet. L'association a organisé, mercredi 20 juin 2012 à Tunis, une rencontre sur le thème « Ondes, santé, sécurité et citoyenneté », en présence de M. Mongi Marzoug, ministre des Technologies de l'information et de la communication, et d'éminents spécialistes tunisiens et étrangers. En Tunisie, ce sont plus de 5000 stations de base de téléphonie mobile -BTS, Based Received Station- installées dans bon nombre de villes, seulement pour trois opérateurs téléphoniques. « Le pays se dote d'une couverture de téléphonie mobile de 116% et une utilisation de l'ordre de 76%. Il se confirme que 75% des radiations sont absorbées par le cerveau », a précisé M. Marzoug. Rappelons que la limite maximale fixée par l'OMS pour les ondes GSM est de 41 V/M. En Tunisie, le taux permis est de 2 V/M. Pourtant, les opérateurs s'en servent juste de 1 – 1,5 V/M, soit encore plus bas que le seuil national. En outre, les études ont prouvé que l'absence de réseau a des conséquences pire sur la santé, vu que le téléphone portable va générer beaucoup plus d'énergie pour capter le réseau dans une zone mal couverte. Dans ce contexte, les experts appellent toujours les utilisateurs de la téléphonie mobile de se servir de terminaux mobiles, notamment les kits oreillettes, pour les communications qui dépassent les deux minutes. Cela permettra de minimiser les risques. Cependant, les ondes ne sont pas générées seulement par les stations WIFI, Wimax, les réseaux numériques et la téléphonie mobile, mais également des stations de la diffusion radio et TC, les radars, les produits électriques, etc. Le ministre a toutefois appelé les opérateurs à respecter le seuil limite de l'exposition du public aux champs électromagnétiques émis par la BTS, reconnue par l'OMS, et l'éloignement du lobe principal de rayonnement de l'antenne des institutions éducatives et hospitalières situées à 100 mètres de la station. Des propositions ont été formulées afin d'obliger les opérateurs de téléphonie mobile, ayant obtenu les autorisations d'installation et d'exploitation des réseaux publics de communication, à réaliser des études d'impact sur l'environnement, et pourquoi pas une utilisation commune des différentes stations.