Un calme précaire régnait, hier matin, à El Hamma du Jérid (gouvernorat de Tozeur) après les affrontements qui se sont déroulés lundi et mardi entre des protestataires et les forces de l'ordre. Les représentants de la société civile dans la région ont condamné, mardi soir dans un communiqué rendu public, “l'usage exagéré de la force par les agents de l'ordre pour faire face à la vague de protestation des habitants qui revendiquaient l'approvisionnement en eau potable et l'accès à l'eau d'irrigation".
Le président de l'association des amis d'El Hamma du Jerid, Mohamed Radhouani, a indiqué dans une déclaration à l'agence TAP que “les forces de l'ordre ont envahi des maisons, y ont lancé des bombes lacrymogène et incommodé sérieusement les habitants surtout les personnes âgées. Il a fait part également de ‘'violence verbale et physique à l'égard des habitants".
D'autre part, les membres de la délégation spéciale de la municipalité d'El Hamma du Jerid ont menacé de démissionner collectivement si les revendications des habitants continuaient d'être ignorées.
Un bureau d'emploi itinérant à Médenine Un bureau d'emploi itinérant s'est dirigé, hier, vers Médenine pour renforcer les services d'emploi dans la région.
Il s'agit d'un bus équipé des technologies de l'information et de la communication et de logiciels spécialisés dans la prestation de services d'emploi.
Des conseillers en emploi participent à ce convoi qui se rendra dans les différentes délégations et en milieu rural pour offrir les services qui sont habituellement fournis dans les bureaux d'emploi classiques.
Les jeunes de la région assisteront, dans ce cadre, à des séances d'information sur les techniques de recherche d'emploi en Tunisie et à l'étranger et les programmes destinés à développer l'esprit de l'initiative et de l'entreprise.
A noter que le ministère de la Formation professionnelle et de l'emploi compte 3 bureaux d'emploi mobiles. Chaque Bureau est doté de 20 ordinateurs connectés à Internet.
Cette action s'inscrit dans le cadre du partenariat établi entre le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi et l'Agence Coréenne de coopération internationale.
Elle vise à promouvoir le système informatique de l'Agence nationale de l'emploi et du travail indépendant et à améliorer la qualité des services d'emploi.
Aucune preuve scientifique de nuisance des radiofréquences sur la santé
Aucune preuve scientifique ne permet de démonter que les radiofréquences (RF) présentent un risque sur la santé de l'Homme, ont rassuré des experts tunisiens et étrangers spécialisés dans le domaine.
Les radiofréquences, encore appelées ondes électromagnétiques, sont une combinaison d'ondes magnétiques et électriques qui se propagent à la vitesse de la lumière en oscillant.
Plusieurs sources sont à l'origine de ces ondes, a fait savoir Mohamed Wassim El Hani de l'Agence nationale du contrôle sanitaire environnement des produits (ANCSEP), lors de son intervention à un séminaire organisé, mardi, par l'Association tunisienne des techniques des télécoms (A3T).
Parmi ces sources, il a cité les stations de la diffusion radio et TV, les radars, les produits électriques (micro-ondes....) Wifi, Wimax, les réseaux numériques et la téléphonie mobile. “Cette dernière source, a-t-il précisé, revêt de plus en plus d'intérêt, en Tunisie, compte tenu de l'accroissement du nombre des stations de base de téléphonie mobile (BTS, Based received station) installées dans bon nombre de villes.
Il a évoqué, dans ce cadre, le nombre croissant de réclamations des citoyens au sujet de l'installation des BTS. Ces réclamations sont exprimées pour des raisons de santé et compte tenu du manque de concertation entre l'opérateur de téléphonie mobile et le citoyen à ce sujet.
L'expert a précisé, dans ce cadre, que les taux d'émission de ces stations sont conformes aux standards en vigueur, relevant que l'Agence nationale des fréquences (ANF) procède à des analyses périodiques des sites où sont installées des antennes de téléphonie mobile. Et d'ajouter que “la preuve scientifique est encore limitée voire insuffisante pour prouver le risque des RF sur la santé de l'Homme".
Dans ce contexte d'incertitude scientifique, il convient, a-t-il ajouté, d'adopter des mesures de précaution, notamment lorsqu'il s'agit d'enfants, d'établir un processus consensuel pour réviser la procédure d'installation des stations radioélectriques et de sensibiliser le consommateur à l'enjeu de vérifier le niveau de radiofréquences émis par les terminaux mobiles (clé USB, téléphone portable, oreillette...).
Cette émission, a-t-il poursuivi, est mesurée par le débit d'absorption spécifique (DAS), indicateur qui informe sur le niveau d'émission de RF d'un terminal mobile, lorsqu'il fonctionne à pleine puissance et dans les pires conditions d'utilisation.
Abondant dans le même sens, le ministre des Technologies de l'information et de la communication, Mongi Marzoug, a rappelé que la Tunisie a pris plusieurs mesures préventives, citant notamment le respect des seuils limites de l'exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les BTS, reconnus par l'Organisation mondiale de la santé(OMS), l'éloignement du lobe principal de rayonnement de l'antenne des institutions éducatives et hospitalières situées à 100 mètres de la station.
Ces mesures visent également à obliger les opérateurs de téléphonie mobile, ayant obtenu les autorisations d'installation et d'exploitation des réseaux publics de communication, à réaliser une étude d'impact sur l'environnement.
Au programme de ce séminaire sur le thème “Ondes, santé, sécurité et citoyenneté", plusieurs communications portant sur “Vérification du respect des seuils limites de l'exposition du public aux champs magnétiques rayonnés", “La politique des ondes radios d'Orange" et “Risque et science, cas de la téléphonie mobile en France".