Le groupe Meublatex connait des moments difficiles depuis des mois. La situation s'est soldée par la suspension de l'activité du groupe. La décision a été prise par l'homme d'affaires Néji Mhiri, patron du groupe Meublatex et du groupe hôtelier Mouradi. M. Mhiri avait menacé il y a quelques jours de fermer ses usines de meubles et ses points de vente qui emploient quelque 7 000 salariés et compte 167 points de vente. Il était, en effet, furieux contre ses employés qui demandaient des augmentations. Selon ses déclarations sur plusieurs médias, le patron de Meublatex pense que la centrale syndicale qui pousse ses employés à protester cherche à « faire tomber le gouvernement ». Il refuse par conséquent de céder au chantage. Il se serait même reconverti, selon un certain nombre de ses employés, en « Nahdhaoui » après avoir été « Rcdist ». Prétention ou vérité ? En fait, des rumeurs circulent concernant l'implication de l'homme d'affaires dans des activités suspectes avec l'ancien régime. Ces rumeurs sont toujours d'actualité malgré le fait qu'elles aient été démenties par la personne concernée. Le groupe, fondé en 1972 et dont l'endettement s'élève au 31 décembre 2010 à environ 250 millions de dinars, a toujours honoré ses engagements conformément aux dispositions contractuelles et n'a jamais eu besoin d'interventions extérieures pour accéder aux sources de financement. C'est ce qu'assurent les différentes institutions financières du pays. Est-ce le signe de son intégrité ? L'avenir le dira.