Le ministre du Tourisme, Elyes Fakhfakh, a effectué, mercredi 27 juin, une visite de travail à Hammamet où il a visité plusieurs unités hôtelières. Au cours d'une rencontre avec les professionnels, M. Fakfakh a précisé que le secteur est confronté à une série de problèmes structurels : formation du personnel, infrastructures vieillissantes, pas de renouvellement de l'offre de loisirs, saisonnalité… : « Ces défaillances sont certes plus visibles dans le contexte de crise actuel, national et international. Certes, nous sommes à la veille d'une haute saison, il faudrait se préparer et offrir de bonnes conditions de séjour à nos clients. Nos chiffres s'améliorent. Le booking est encourageant pour l'été et nous comptons achever la saison avec moins de 15%. Nous sommes sortis de cette crise malgré la stagnation du marché français. Notre souci actuel est de restructurer cette activité sur des bases solides ». Le débat avec les hôteliers et les agents de voyages a été fructueux. Le premier souci évoqué a été celui de l'endettement et la situation qui prévaut en la matière.. Outre cette problématique, les hôteliers ont soulevé la question de l'ouverture du ciel tunisien à la concurrence, la qualité des services et la faiblesse des budgets de promotion. Les hôteliers ont aussi souligné la nécessité de poursuivre l'effort de communication sur la nouvelle réalité du pays et sur les conditions de sécurité afin de rassurer les marchés émetteurs. Les agents de voyages ont parlé des intrus qui portent préjudice à la qualité des prestations et, au-delà, à l'image de la destination, ainsi que les agissements des sociétés de services qui continuent à opérer sur une activité qui n'est pas la leur : le transfert des touristes et l'organisation des excursions dans le respect des critères de qualité et de sécurité très souvent bafoués par ces mêmes prestataires. M. Fakhfakh a indiqué que le ministère va revoir le problème d'endettement d'ici juillet, la mise en place d'un cadre juridique pour l'hébergement alternatif, l'étude du dossier de l'ouverture du ciel et la restructuration de l'offre et du produit. M.Y Crédit photo : Rached Berrazegua