Reporters sans frontières, RSF, est inquiète des vices de procédure dans l'affaire de Sami Fehri, suite à l'émission d'un mandat de dépôt le 24 août à son encontre par la cour d'appel de Tunis. Dans un communiqué publié lundi 27 août au soir, l'organisation de défense des médias a demandé la tenue d'un procès équitable, sans interférence du pouvoir : « L'empressement de la chambre criminelle à rendre son jugement dans un procès commencé il y a un an et demi, tout comme l'évident vice de forme sont pour le moins surprenants et nous conduisent à nous interroger sur les motivations du tribunal et des juges ». Le mandat de dépôt a été émis au lendemain de la publication, le 23 août dernier, d'un communiqué du Syndicat national des journalistes tunisiens, SNJT, indiquant que l'arrêt de la diffusion par Ettounsia, dont le propriétaire est Sami Fehri, de l'émission satirique « logique Essiyassi » était dû à des pressions indirectes du pouvoir.