Une réunion s'est tenue, mercredi 29 août, au palais du gouvernement à la Kasbah entre les représentants du gouvernement et ceux des médias. Ont participé à cette réunion une délégation de la présidence du gouvernement présidée par Ridha Kazdaghli, conseiller chargé du secteur de l'information ainsi que des représentants du syndicat national des journalistes tunisiens, du syndicat de la culture et de l'information,de l'association des directeurs des journaux et du syndicat des propriétaires des entreprises de presse. Au terme de la réunion, les deux parties se sont accordées à inscrire les rencontres entre la présidence du gouvernement et les représentants des médias dans un cadre de concertation provisoire, loin de toute forme de tension jusqu'à l'adoption par l'Assemblée constituante des textes organisant le secteur de l'information dont la création de structures de régulation. Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, le cadre de concertation provisoire aura pour mission l'examen des questions générales relatives au secteur de l'information, à sa promotion et au renforcement de sa participation à la démocratie en Tunisie dans le respect des valeurs professionnelles et d'indépendance ainsi que du code de déontologie. Les idées et les recommandations issues des réunions seront transmises au Chef du gouvernement ainsi qu'à l'Assemblée constituante pour ce qui est des questions relevant de sa compétence, dont le cadre juridique organisant le secteur. Un accord a été également trouvé concernant l'examen dans le cadre des négociations sociales des questions soulevées par les médias publics. Un procès verbal sera publié après sa signature par les deux parties. La question que tous les professionnels et toutes les composantes de la société civile se posent est de savoir pourquoi le gouvernement a attendu des mois entiers pour accepter le principe de la concertation et du dialogue ! Avec un peu plus de diligence, on aurait épargné au pays les accusations et les pics de tension. La réunion consacrée au secteur de l'information avait risqué d'être annulée. La présidente du SNJT, Najiba Hamrouni a refusé la participation de l'association des jeunes journalistes (ATJJ). Les jeunes journalistes avaient accusé, dans un communiqué publié en début de soirée, la présidente du SNJT de chercher à les exclure de la réunion, affirmant avoir reçu une invitation de la présidence du gouvernement. Face au refus de Mme. Hamrouni, le président de l'association a préféré se retirer pour éviter le report de la réunion et pour préserver l'unité des journalistes. « Nous nous élevons contre toute tentative de division des journalistes tunisiens », a clamé de son coté la présidente du SNJT dans une déclaration à l'agence TAP. Mme. Hamrouni s'est dite surprise par la présence à la réunion d'un représentant des jeunes journalistes. Suite à cet incident, a-t-elle ajouté, le SNJT a appelé les jeunes journalistes à se mettre d'accord sur les modalités de participation au dialogue avec le gouvernement : « Le SNJT représente l'ensemble des journalistes. Notre syndicat de par son statut juridique est habilité à négocier au nom des journalistes ».