Avec plus de 2000 signatures recueillies auprès des citoyens et usagers du pont mobile de Bizerte, les quatre associations « Derb », « C'est à vous de changer Bizerte », « hippodiritus » et « We love Bizerta » avaient des arguments assez solides pour présenter leur requête aux responsables régionaux, nouveau gouverneur en tête. Celle-ci consistait en une demande appuyée pour trouver une solution pratique et urgente aux innombrables et interminables tracas provoqués par l'ouverture du pont. Les quatre associations proposaient la réactivation d'un décret municipal, vieux de cinq ans, et qui n'a jamais été appliqué. Ce décret imposait certaines mesures dont une interdiction faite aux poids-lourds de 40 tonnes d'emprunter l'ouvrage. Car, l'on doit à la vérité de dire qu'un seul de ces mastodontes de la route génère un retard de plusieurs minutes suffisantes pour mettre les nerfs à rude épreuve et jeter la perturbation dans les commerces de la ville. Une première proposition a été avancée aux autorités préconisant, tout d'abord, d'éviter l'ouverture du pont de jour. Une seconde proposition a été faite de dérouter les camions par la GP11 qui traverse Menzel Bourguiba, une voie rapide pour laquelle pas moins de 150 MD ont été dépensés. Il va sans dire qu'une révision des tarifs des transporteurs est à envisager afin de leur éviter des pertes sur les 17 km supplémentaires à effectuer. Le gouverneur et les autorités compétentes ont « promis d'étudier la question avec tout le sérieux requis et de prendre les mesures qui s'imposent dans les délais les plus brefs ». Les quatre associations requérantes ont réaffirmé leur attachement à ces demandes et font remarquer qu'elles « étaient prêtes à l'escalade si aucune solution n'était rapidement trouvée à ce problème épineux ». Signalons toutefois que dans les prochains jours, et en coïncidence avec la rentrée scolaire, les services de l'équipement ont programmé les travaux de maintenance du pont avec l'opération longue et fastidieuse de consolidation de la couche d'enrobage du tablier du pont. Des travaux qui pourraient s'étaler sur un mois ou bien davantage. Une action irréfléchie si l'on considère la pression à venir, eu égard à la rentrée scolaire et universitaire ! M. BELLAKHAL