Le ministre de l'Industrie, Mohamed Lamine Chakhari, a affirmé que le projet proposé par le groupe Shell pour le forage à Kairouan et la recherche de gaz de schiste ne se réalisera qu'après évaluation des risques pour l'environnement et les habitants de la région. Dans un communiqué rendu public samedi 22 septembre, le ministère a précisé qu'aucun permis d'exploration du gaz de schiste n'a été accordé. La même source a ajouté que la commission consultative des hydrocarbures examine une demande présentée par la société Shell pour la réalisation, en 2013, de travaux de prospection d'hydrocarbures traditionnels (pétrole et gaz) et non conventionnels (gaz de schiste). La commission recommande de parachever l'examen du dossier et d'offrir toutes les garanties afin de préserver l'aspect environnemental et les ressources hydrauliques. Le ministère n'a pas nié l'éventuel recours à cette technique. Il a souligné que ce dossier sera traité en s'inspirant des expériences des autres pays qui ont adopté cette technique et en tenant compte du volet environnemental. Il a ajouté que la Tunisie est intéressée par la production de gaz de schiste qui constitue un moyen de répondre à la demande intérieure croissante et à la baisse prévue du stock traditionnel de pétrole : « Les techniques d'exploitation du gaz de schiste ont connu un succès dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis et le Canada où des experts ont affirmé que «son utilisation ne représente aucun danger». Plusieurs pays producteurs de pétrole n'excluent pas l'utilisation du gaz de schiste qui constitue une des richesses du pays », souligne le communiqué.