Le directeur général de l'énergie au sein du ministère de l'Industrie, Rachid Deli, a affirmé qu'aucune autorisation de forage pour trouver du gaz de schiste n'a été attribuée à la société Shell. Dans une déclaration à Mosaïque FM, mardi 25 septembre 2012, M. Deli a précisé que le dossier est encore en cours d'études au sein du ministère, même si une des commissions chargées d'étudier le dossier avait donné son aval. Toujours est-il que l'intention prêtée à la compagnie britannique Shell d'exploiter du gaz de schiste en Tunisie fait polémique. L'Association tunisienne de la transparence dans l'énergie et les mines, ATTEM, fondée au lendemain de la Révolution, a demandé des comptes au gouvernement, le 19 septembre, en rappelant les dangers de la fracturation hydraulique pour l'environnement. L'association a indiqué que la production d'hydrocarbures non conventionnels, notamment le gaz de schiste, nécessite l'utilisation de grandes quantités d'eau et de produits chimiques dangereux, ce qui menace les ressources hydriques et l'environnement. Elle a noté, également, l'absence de cadres juridique et fiscal adaptés à l'exploration des hydrocarbures non conventionnels, en Tunisie. L'ATTEM a appelé à une restructuration des secteurs de l'énergie et des mines et à l'instauration d'un dialogue sérieux sur les choix stratégiques à adopter dans ce domaine. Mohamed Balghouthi, expert en génie civil, a évoqué ce mardi, sur les ondes de Shems FM les effets néfastes du gaz de schiste sur la santé. L'expert a indiqué que les études ont démontré que le gaz de schiste provoque des cancers ainsi que plusieurs autres pathologies : « Plusieurs voix se lèvent partout dans le monde pour interdire l'extraction de ce genre de gaz. Des pays à l'instar du Canada et de la France ont interdit lla production du gaz de schiste ». Les multinationales de l'énergie se retrouvent à chercher à amortir les technologies, recherches, et équipements qu'elles ne peuvent plus mettre à contribution en Amérique du Nord ou en Europe. La possibilité d'exploiter du gaz de schiste n'est pas abandonnée pour autant. Le gouvernement compte s'inspirer des pays utilisant déjà cette technique pour décider si oui ou non il accordera les permis d'exploration à Shell.